18 juin 2016.
Sibiel est un village situé à l’ouest de Sibiu au pied des monts Cibin. Peu connu des guides touristiques, il a gardé son authenticité. Les habitants nous font un signe de bienvenue.
Nous dirigeons nos pas vers l’église St Treime, construite en 1765. A cette époque, la foi orthodoxe était bannie de Transylvanie. Les habitants ont donc érigé une façade catholique. La porte est close…Nous traversons le cimetière et rejoignons le musée des icônes sur verre. Il a été créé par un prêtre, Zosim Oancea, qui venait de passer 15 ans en prison pour avoir protesté contre le régime communiste ! Les icônes sur verre se sont développées à partir de 1700 grâce à des paysans qui ne pouvaient pas s’offrir des icônes sur bois. Elles retracent des éléments de folklore : Marie est habillée comme les femmes des diverses régions de Roumanie, St Georges comme les hommes. Marie protège les pièces d’habitation et St Georges les maisons. Plus de 700 icônes sont regroupées au musée.
Nous restons les derniers visiteurs avec la gardienne, qui nous abandonne pour frotter sa lessive, laquelle trempe dans une bassine dans la cour du musée. Tout à coup, elle nous entraine dans l’église. Elle en détient la clé ! A l’intérieur, nous découvrons les mêmes fresques que celles du monastère du Mont Athos en Grèce, ceci parce que le fondateur de l’église venait du Mont Athos. Passées de mode, ces fresques avaient été recouvertes de chaux. A la faveur de travaux, elles ont été découvertes pour le bonheur de nos yeux !
L’église sent le benjoin et le bois. Un banc longe les 4 murs de la minuscule nef. C’est pour les notables ? Non, pour les anciens ! Viennent ensuite, 2 rangs de bancs pour les hommes et 3 pour les femmes. Et les enfants ? Debouts, devant !!!
Album photos. Sibiel. Cliquez ci-dessous :
Direction Horezu, Olténie des Piemonts nord.
Ce monastère orthodoxe se dresse fièrement sur un éperon au bout d’une route en cul de sac, à 39 km à l’ouest de Ramnicu Valea. Il a été édifié sous le règne de Constantin Brancoveanu (règne de 1688 à 1714). Les caractéristiques architecturales sont bien spécifiques au style brancovan : un mélange d’inspiration byzantine, islamique et palladienne, arcs en plein cintre formant une large galerie, hautes tour coiffées de toits, balustrades sculptées de feuilles courbes et motifs zoomorphiques, salle à manger des pèlerins richement ornée de fresques et surtout massifs de fleurs… Tout ici incite au calme et à la contemplation.
L’église principale est protégée par une enceinte comprenant plusieurs tours de guet et un clocher …Pour sonner l’alerte ! Les cellules de religieuses occupent une ailes et les logements et le réfectoire des pélerins une autre.
Nous échangeons dans un français parfait avec un potier de la région qui tient un stand sur le parking. Il nous indique un endroit clame, au bord de l’eau, à 2 km où nous pourrions passer la nuit même si le parking du monastère est très bien.
Hélas, le coin au bord de l’eau est un pré envahi des Roumains qui festoient…Nous retournons au parking et attendons que le bar ferme et que cesse de tourner en boucle son seul et unique CD de chants roumains. Nous attendrons jusqu’à…1 heure de matin ! Un violent orage a éclaté, mettant un terme au vacarme et à la liesse des clients. Nous avons reçu des grêlons en forme de petits triangles sur le camping-car…Inquiétant ! Le matin, après notre 2ème nuit quasi blanche, nous constatons les dégâts…Ouf ! Rien à déplorer !
Album photos. Horezu. Cliquez ci-dessous :
Voilà un guide en ligne très agréable à lire pour en apprendre d’avantage sur la Roumanie :-).
Merci beaucoup de ces lignes sur Sibiel et sur Horezu!
J’aimeJ’aime