Sibiel. région Transylvanie. Horezu. Région Olténie des Piemonts nord

18 juin 2016.

dsc04712  Sibiel est un village situé à l’ouest de Sibiu au pied des monts Cibin. Peu connu des guides touristiques, il a gardé son authenticité. Les habitants nous font un signe de bienvenue.

Nous dirigeons nos pas vers l’église St Treime, construite en 1765. A cette époque, la foi orthodoxe était bannie de Transylvanie. Les habitants ont donc érigé une façade catholique. La porte est close…Nous traversons le cimetière et rejoignons le musée des icônes sur verre. Il a été créé par un prêtre, Zosim Oancea, qui venait de passer 15 ans en prison pour avoir protesté contre le régime communiste ! Les icônes sur verre se sont développées à partir de 1700 grâce à des paysans qui ne pouvaient pas s’offrir des icônes sur bois. Elles retracent des éléments de folklore : Marie est habillée comme les femmes des diverses régions de Roumanie, St Georges comme les hommes. Marie protège les pièces d’habitation et St Georges les maisons. Plus de 700 icônes sont regroupées au musée.

Nous restons les derniers visiteurs avec la gardienne, qui nous abandonne pour frotter sa lessive, laquelle trempe dans une bassine dans la cour du musée. Tout à coup, elle nous entraine dans l’église. Elle en détient la clé ! A l’intérieur, nous découvrons les mêmes fresques que celles du monastère du Mont Athos en Grèce, ceci parce que le fondateur de l’église venait du Mont Athos. Passées de mode, ces fresques avaient été recouvertes de chaux. A la faveur de travaux, elles ont été découvertes pour le bonheur de nos yeux !

L’église sent le benjoin et le bois. Un banc longe les 4 murs de la minuscule nef. C’est pour les notables ? Non, pour les anciens ! Viennent ensuite, 2 rangs de bancs pour les hommes et 3 pour les femmes. Et les enfants ? Debouts, devant !!!

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Sibiel

dsc04775  Direction Horezu, Olténie des Piemonts nord.

Ce monastère orthodoxe se dresse fièrement sur un éperon au bout d’une route en cul de sac, à 39 km à l’ouest de Ramnicu Valea. Il a été édifié sous le règne de Constantin Brancoveanu (règne de 1688 à 1714). Les caractéristiques architecturales sont bien spécifiques au style brancovan : un mélange d’inspiration byzantine, islamique et palladienne, arcs en plein cintre formant une large galerie, hautes tour coiffées de toits, balustrades sculptées de feuilles courbes et motifs zoomorphiques, salle à manger des pèlerins richement ornée de fresques et surtout massifs de fleurs… Tout ici incite au calme et à la contemplation.

L’église principale est protégée par une enceinte comprenant plusieurs tours de guet et un clocher …Pour sonner l’alerte ! Les cellules de religieuses occupent une ailes et les logements et le réfectoire des pélerins une autre.

Nous échangeons dans un français parfait avec un potier de la région qui tient un stand sur le parking. Il nous indique un endroit clame, au bord de l’eau, à 2 km où nous pourrions passer la nuit même si le parking du monastère est très bien.

Hélas, le coin au bord de l’eau est un pré envahi des Roumains qui festoient…Nous retournons au parking et attendons que le bar ferme et que cesse de tourner en boucle son seul et unique CD de chants roumains. Nous attendrons jusqu’à…1 heure de matin ! Un violent orage a éclaté, mettant un terme au vacarme et à la liesse des clients. Nous avons reçu des grêlons en forme de petits triangles sur le camping-car…Inquiétant ! Le matin, après notre 2ème nuit quasi blanche, nous constatons les dégâts…Ouf ! Rien à déplorer !

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Horezu

Sibiu. Biertan. Sighisoara. Carpates. Transylvanie.

dsc05037  20 juin 2016.

Déjà 30° à 9H. Sibiu est entourée de montagnes puisqu’elle se situe au pied des Carpates. Le centre-ville historique est réservé aux piétons. La ville a été édifiée par les Romains. Castrum Cibinum devait protéger le défilé de l’Olt des invasions. Elle fut une place importante de négoce parée de solides remparts la protégeant des attaques des Tarares et des Ottomans. La spécialité de Sibiu est le…salami ! On en trouve partout.

Notre coup de cœur : les toits avec leurs lucarnes en forme d’yeux !

Il semblerait que Vlad Tepes, le terrible Comte de Dracula, aurait empalé nombres d’habitants de Sibiu vers 1439…Est-ce l’explication des yeux sur le toit ? D’ailleurs, un des fils de Dracula est enterré ainsi… Enfin…Enterré… !?!? C’est enterrés les vampires ????

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Sibiu

dsc05083 Pour notre plus grand plaisir, le Gps nous entraine, en direction de Biertan, sur une route qui ne figure pas sur notre carte à travers la campagne et les forêts. Nous traversons nombre de villages-rues. Les maisons sont peintes de diverses couleurs et leur fronton mentionne la date de leur construction. Beaucoup sont du XXéme siècle. Les femmes portent de longues jupes rouges aux motifs fleuris et des fichus de même teinte. Les charrettes attelées sont légion.

Nous découvrons les camions ruchers. Ils s’agit de camions-remorques. Les remorques abritent des ruches sur plusieurs étages, un peu comme une HLM à abeilles, dans laquelle ces dernières pénètrent par une fente de boite aux lettres. Le camion est stationné dans les prés ou les bois. L’apiculteur effectue son travail au sein de la remorque au milieu des abeilles.

Biertan, citadelle saxonne, est l’une des plus belles églises fortifiée de Transylvanie. La légende dit qu’elle est née d’une poignée de sable que la fille d’un géant a laissé tomber de sa poche. Biertan fut édifiée en 1486. Une porte nous intrigue dans l’église. Elle a été sculptée en 1515 et est dotée d’un système de verrouillage impressionnant : 19 points !!! Dans cette pièce , étaient enfermés pendant 15 jours, les couples qui souhaitaient divorcer… Système radical et résultat garanti !

Quant on vous dit que les Roumains sont indifférents…Au départ de Biertan, l’alarme du camping-car se déclenche…Et hurle à qui mieux mieux. Jean-Paul tente de l’arrêter mais elle refuse d’obtempérer pendant 5 bonnes minutes. Des Roumains sont installés aux terrasses des cafés…Personne ne s’émeut !!!

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Biertan

dsc05100   Sighisoara est la cité médiévale la plus évocatrice de Transylvanie et bien sûr, la cité de naissance du père de Dracula !

Sighisoara est un ancien castrum romain, colonisée par les Saxons vers 1280 et, comme toute ville marchande marchande, fortifiée. L’enceinte est pourvue de 16 tours ; chaque corporation assurait à tout de rôle la défense de la cité.

La porte d’entrée de la ville est surmontée d’un beffroi de 64 mètres de haut et d’étranges personnages ornent le clocher. Chacun représente un jour de la semaine.

Nous pénétrons à la dérobée la maison natale de Dracula et, comme le prix est exorbitant pour visiter la chambre natale, nous faisons, sous le manteau, une photo du salon. Ouh là !!! Le patron se doute de quelque chose…Il nous file le train l’air rogue ! Restons stoïques !….Il ne va pas nous empaler, ni nous sucer le sang : il fait encore jour ! Nous filons vers l’escalier couvert érigé en 1642. Composé de 173 marches il permet d’accéder à une église gothique. OUF ! Le cerbère a renoncé à nous suivre !

L’enquête sur Dracula peut se poursuivre…Avançons cependant avec prudence…

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Sighisoara

 

Viscri. Fagaras. Cetatea Poienari. Transylvanie

dsc05247  21 juin 2016.

Nous filons vers Viscri, une citadelle saxonne, de grand matin. Enfin…Filer est un bien grand mot ! La route est défoncée, cassante et tapante à souhait. Aïe ! Un pont de bois bien précaire… Va-t-il résister au passage du camping-car qui avoisine les 3 tonnes ??? Appréhension…. OUI!!! çà passe !!!

Pour parcourir 8Km, il nous faudra 45 minutes ! Le voyage en vaut la peine. Nous voici hors du temps. La rue principale est en terre battue ; les enfants se baignent dans la fontaine ! Ce village saxon figure parmi les plus beaux de Transylvanie et nous comprenons pourquoi tant il est préservé.

Le Prince Charles d’Angleterre y serait propriétaire d’une demeure et il oeuvrerait à la restauration de la citadelle. Un chien nous sert de guide et nous conduit, à grands coups de langue sur nos mollets, jusqu’à l’entrée de l’église fortifiée. Elle remonte au début du XII ème siècle et est l’une des plus anciennes de Transylvanie. Elle est entourée d’une enceinte ponctuée de trois tours carrées et de deux bastions. En cas d’invasion, les habitants et le bétails se réfugiaient dans l’enceinte, les animaux étant abrités dans les bâtiments construits le long de l’enceinte.

Bien que nous sommes dans un site ouvert au public, les normes de sécurité « à la française » sont absente. Aucun filet anti-suicide au sommet de la tour, pas de garde corps dans les escaliers en bois, branlants à souhait, aucune interdiction de marcher sur les planchers aux planches vermoulues…Hors du temps vous dis-je ….

Nous découvrons la tour du lard ! Dans cette tour, la température est constante…Aux alentours de 10 °, grâce aux murs épais et à un ingénieux système de ventilation. Dans cette tour, les paysans stockaient leurs pièces de lard. Elles étaient numérotées sur la couenne. Deux paysans gardaient la tour ,chaque semaine, à tour de rôle. Elle était ouverte uniquement le dimanche pour que chacun préserve le lard de la semaine. Chaque ponction était dument répertoriée afin d’éviter les chapardages ou la mauvaise foi en temps de disette. Gare à celui qui prélevait trop peu : la porte s’ouvre exclusivement le dimanche. Et le dimanche suivant, les couennes numérotées sont obligatoirement ramenées pour un contrôle de la consommation !

dsc05273  Fagaras aurait mérité un arrêt. Nous nous contenterons d’une magnifique photo à regret et rejoindrons Saliste pour l’étape nocturne. En cours de route, nous ferons l’achat de fromages dans une cabane en bord de route. Nous aurons droit à une dégustation en règle ! Et à des explications en roumain…que nous ne comprendrons pas complètement. Un fromage ressemble à de la féta et est conservé soit dans la panse de brebis, soit dans une boite de bois confectionnée à l’aide du tronc d’un bouleau évidé. Pour les fromages de vaches, ils sont vendus soit demi-secs, soit fumés. Aucun n’a de croûte.

La Transylvanie est le pays de Dracula. Qu’en est-il ? En 1431, Vlad II s’établit à Sighisoara. Il est surnommé Dracul parce qu’il appartient à l’ordre des Dragons. C’est dans cette ville que sa femme donne naissance en 1436 à Vlad III Dracul, plus connu sous le nom de Tépes (l’Empaleur) pour avoir usé et abusé du pal sur ses adversaires. On raconte aussi qu’il festoyait à côté de ses victimes hurlant sous la torture…Un homme charmant en somme !

dsc04787 Cetatea Poienari est l’un de ses châteaux. Surplombant la fameuse Transfagarasan, ses façades n’inspirent guère à toquer à la porte.

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Viscri

Alba Iula. Transylvanie.

dsc05326  22 juin 2016.

Alba Iula était la capitale de la Transylvanie de 1541 à 1690. Elle sera une garnison militaire « hermétique » jusqu’en 2004.

Elle renferme l’une des citadelles du règne des Habsburg les plus impressionnantes d’Europe. C’est à Alba Iulia que fut signé le rattachement de la Transylvanie à la Roumanie en 1918.

Malgré la chaleur (32° à 9H), nous visitons la citadelle, construite par un architecte italien, Giovani Morando Visconti au début du XVIIIème, elle reprend le modèle de l’étoile à 7 branches inventée par Vauban. L’église orthodoxe voisine l’église catholique. Cette dernière referme 3 mausolées abondamment fleuris dont celui de Iancu de Hunedoara, père du futur roi de Hongrie : Matthias Corvin.

D’élégantes scènes de vie en bronze agrémentent le parc de la citadelle et nous nous amusons avec ces statues.

Nous quittons pour quelques temps la Transylvanie…Mais nous reviendrons sur les traces de Dracula !!! Il n’en a pas fini avec nous, celui-là !

Nous nous dirigeons vers les Monts Apuseni et le pays des Moti, dans la région Banat et Crisana. Les Motis sont des fermiers et des mineurs de longue tradition puisque leur lignée remonterait à plus de 4 000 ans.

Les Monts Apuseni culminent à 1400 mètres mais sont très escarpés, avec des pentes abruptes. La route accuse des dénivelés de 15% ! La forêt abrite encore les derniers grands carnivores de Roumanie : lynx, ours et loups. Les Motis doivent détenir un permis de chasse spécial pour les chasser.

La routes est encore une fois très « tapante » et « cassante », ceci alors que les villages sont équipés de la video-surveillance ! Un contraste de plus ! Grâce à la forêt nous gagnons en fraicheur.

La ville de Rosia Montana nous étonne. Au vu des grands bâtiments et tapis roulants abandonnés, il semble que des industries minières étaient implantées. Et pas n’importe lesquelles ! Il s’agissait de mines d’or ! Aujourd’hui encore, ce site fait l’objet d’une lutte acharnée entre les écologistes qui souhaitent préserver la beauté du site et une compagnie minière internationale qui souhaite exploiter à nouveau le filon en promettant…Monts et merveilles ! La compagnie propose rien moins que de faire sauter cinq montagnes, d’édifier un lac de résidus de cyanure de 600 hectares et de déplacer 2 000 habitants ! Espérons que les Motis résisteront encore longtemps face à ce désastre écologique !

Nous voici au camping Danut de Garda de Sus. Enfin…Camping… Il s’agit de stationnements dans un pré fauché juste ce qu’il faut, d’un bloc wc au fond du pré et de 2 douches. L’intimité est protégée par un simple rideau.

Nous ne comprenons pas ce qui s’est joué au niveau du prix puisque l’un des hôtes demandait le double que l’autre ! Nous avons payé le prix le plus bas ! Peut être parce que nous sommes les seuls Français, peut être parce que nous avons fait demi-tour au camping voisin de 50 métres, mieux équipé mais plus bruyant.

Gros débat : nous soutenons que le véhicule ne passe pas sous le fils électrique qui traverse l’entrée, le propriétaire alléguant l’inverse ! Décidément ! Nous avions raison ! Agitation du propriétaire qui finit par lever le dit fils avec une gaule !!!

Une Roumaine âgée ramasse son foin devant notre pare-choc en toute tranquillité. Le ruisseau nous charme par son clapotis…Bonheur…

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Alba Iula

Huedin. Sancraiu. Cluj Napoca. Nord Transylvanie.

25 juin 2016.

Nous revenons sur nos pas ce matin. Hier, nous étions trop éprouvés par la route et la chaleur pour visiter et n’avions qu’une hâte : trouver un camping et boire une bière.

dsc05476  Huedin nous a intrigué par certaines de ses constructions. Plusieurs rues, un quartier presque, regorge de maisons hautes, très kitch, aux toitures en zinc étincelant. De quoi piquer au vif notre curiosité ! Nous déambulons dans le quartier, le nez en l’air, photographiant ces temples du mauvais goût. Ici sur le toit, une sorte de chaine à grosse maille, là l’emblème de Mercèdes librement interprété, ici celui de Audi, là un style pagode avec des dragons. Un homme sort de la « maison dragon » et m’invite à entrer en français. Jean-Paul me suit. Nous pénétrons dans une pièce immense. Le sol est couvert de marbre, le plafond peint d’un trompe-l’oeil figurant un ciel bleu avec quelques nuages blancs, le tout abondamment laqué. Dans cette pièce, le mobilier est composé de 6 chaises de camping qui ont vécu, d’une table de camping, d’un réchaud sur lequel bout une marmite ! 5 personnes âgées nous sourient de leurs dents en or ! Quel décalage ! Notre hôte explique…Les maisons sont celles des Roms qui ont réussi. Grâce à la mendicité en France, ils construisent des palais qui doivent rivaliser les uns avec les autres afin d’assoir la puissance du propriétaire ! Pas gêné du tout, il me demande 20€ pour visiter toute la maison et photographier !!! Dans ce cas…Magnifique sourire et…Magnifique refus de ma part !

Vidéos d’Huedin. Cliquez : Huedin

dsc05500 Sancraiu est un village magyar qui a su conserver son authenticité. Nous serons bien accueilli au bureau d’information qui s’ouvre juste pour nous ! De plus, le guide nous ouvre une maison typique : la grande pièce sert de salle à manger avec le banc qui entoure une table, le fourneau, mais aussi de chambre à coucher avec le lit de bois. Les maisons comportent le plus souvent la pièce principale plus ou moins grande, peu meublée et une, voire deux chambres. Au mur, des pièces de coton blanc ou en couleur, brodées égaient l’atmosphère.

Le guide nous confie aussi les clés de l’église en bois ! L’intérieur est étonnant avec tous ces draps blancs brodés tendus sur l’autel, les bancs, la chaire. Jusqu’aux missels qui en ont été recouverts ! Des épis de blé tressés dissimulent le lustre. Le plafond est une mosaïque de petits carrés de bois peints. Nous apprécions… jusqu’à l’irruption au balcon de la nef d’un…cerbère ! Une femme à l’air si rogue, si renfrogné qu’on se demande quelle bévue on a pu commettre ! Elle ne répond pas à notre bonjour ! …Dans ce cas, ignorons la !…Et continuons tranquillement notre découverte !

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Huedin. Sancraiu

dsc05536  5éme ville de Roumanie, cernée de 7 collines, Cluj Napoca est un carrefour culturel et économique…Le centre ville se résume à …Une grande place d’où partent les rues et où réside l’essentiel de l’animation. Les façades des palais qui la bordent rivalisent de stucs. Plusieurs bâtiments sont clairement de style Habsburg !

L’église Sfantul Mihail de style gothique allemand en impose. Et que dire de sa chaire ! Juste derrière se dresse un imposant monument à la mémoire de Matthias Corvin, le roi de Hongrie, natif de la ville.

La chaleur est impressionnante et je ferais bien comme les enfants : jouer avec les jets d’eau de la place. Pourvu que notre étape se fasse au frais..

Oui ! Le camping Het Zwalewnest à Nires vers Gherla répond à toutes nos attentes : un verger ombragé, des fleurs et un chien qui ne demande qu’à jouer avec nous !

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Cluj Napoca

Targu Neamt. Gorges de la Bicaz. Défilé de Gheorgheni. Transylvanie.

dsc05924  1 juillet 2016.

Au matin, l’accueil du camping étant fermé, nous laissons les clés aux habitués du bar. En jetant la poubelle, Jean-Paul la trouve étrangement lourde…Ce doit être la bouteille de vin bue hier…Le tri sélectif n’est qu’embryonnaire en Roumanie.

A 8h30, la température dépasse déjà les 25° ! Sur le bord de la route, une religieuse fait du stop. Nous la prenons à bord et ne comprenons pas sa destination. Elle nous montre sur la carte. C’est la ville voisine ! Nous la déposons bien volontiers et nous attirons une salve de bénédictions !

Nous traversons d’immenses plaines céréalières sous un soleil écrasant et rejoignons Targu Neamt. Depuis plusieurs jours, je cherche, en vain, à acheter un superbe pompon rouge : celui qui orne les harnais des chevaux. Je n’en trouve nulle part et me suis résolue à le fabriquer moi-même…Lorsque….Stop !!! Jean-Paul freine et se range brutalement… ????….Des pompons rouges !!! Je file en acheter un dans cette sorte de forge/bourrellerie en bord de route. La discussion se déroule en anglais et le jeune forgeron ne comprend pas pourquoi je choisis le plus grand pompon pour une voiture. Je ne me suis pas souvenue que « camping-car » se dit « ruuuulote » en roumain et il ne comprend pas le mot anglais « camper ». Devant ma mine réjouie, il va même jusqu’à me faire une remise parce que, dit-il, ceci lui portera chance.

Le pied de la citadelle de Targu Neamt est envahi par des échoppes où le « made in Asia » domine ! La montée est rude pour rejoindre le château construit sur un piton rocheux au XIV° siècle. Dieu merci, elle est délicieusement ombragée ! Le pont d’accès est une prouesse architecturale, unique en Europe. En arc de cercle, son objectif est de faire passer les ennemis devant les tours pour mieux leur tirer dessus. Il est aussi impossible de prendre de l’élan pour briser la porte avec des béliers sur ce pont en arc de cercle. Et bien sûr, des tunnels secrets permettent de descendre tout en bas de la colline !

Nous choisissons une route un peu difficile pour nous diriger en direction de Brasov. A travers le Roumanie profonde, elle longe l’immense lac Muntelui, emprunte les gorges de la Bicaz, Gheorgheni et son défilé.

Dans les gorges de la Bicaz, la roche est très proche de la chaussée et nous sommes attentifs à la hauteur des surplombs. Ici, nous sommes dans un pays de légendes. Les pics étaient vénérés par les Daces, comme cet étrange pain de sucre qui émerge de la forêt. Après bien des virages en épingles à cheveux, nous atteignons les rives du lac rouge. Il a été créé par un effondrement rocheux et sa couleur est effectivement en nuances de rouge à brun. Sa réputation est sulfureuse. Sa couleur serait due à celle du sang versé dans ses eaux. Celui d’Estera qui demanda aux montagnes d’ensevelir sous un éboulis meurtrier son poursuivant ? Celui d’un troupeau de moutons engloutis avec bergers et chiens ? Personne ne sait…

Le défilé de Gheorgheni est tout aussi escarpé. Il est impossible de stationner avec notre camping-car pour faire des photos. Nous osons le parallèle avec les gorges du Verdon.

Cette traversée du pays sicule nous conduit à Praid où nous envisagions de passer la nuit sur la parking de la mine de sel. L’environnement peu engageant nous incite à poursuivre jusqu’à Sovatat et au camping Kass Kert. Ici, encore, nous trouvons un havre de paix, très coquet, bien aménagé. Le propriétaire souhaite que les voyageurs aient l’impression de coucher dans un jardin. Pari gagné !

Pour clore le repas du soir, nous cherchons notre gros fromage de Sibiu…Impossible de remettre la main dessus…Lorsque…Jean-Paul se souvient du poids étrangement lourd de la poubelle jetée le matin ! Malédiction gypsie ?!?! En rangeant hier soir tard les restes du repas, dans la nuit noire, le fromage a du être jeté dans la poubelle !!!

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Targhu Neamt. Bicaz. Gheorgheni.

Praid. Prejmer. Bran. Transylvanie.

dsc06030  2 Juillet 2016.

Nous voici à Praid pour visiter la mine de sel, encore en exploitation depuis l’Antiquité. Un panneau annonce que le sel contenu pourrait fournir toute l’Europe ! Tout d’abord un bus nous emmène à 120 mètres sous terre après une descente de 2 KM. Il y a foule. Les mines ont été transformées en centre de traitement des maladies respiratoires. Pour que la cure fasse effet, il faut rester 4H sous terre. Le temps peut sembler long…Pas à Praid ! Nous parcourons un décor hallucinant à la Jules Verne : salles immenses contenant des boutiques, des jeux d’enfant, des aires de pique-nique, des restaurants, des bars, un cinéma 3D, une église, un musée et tout ceci équipé en wifi ! Une véritable ville souterraine où nous avons déambulé pendant… 2 heures, tant nous avons perdu toute notion du temps ! La température est agréable, l’hygrométrie supportable…Reste un goût salé sur la peau lors de notre sortie des entrailles de la mine.

En bord de route, nous avisons des étals de girolles et souhaitons en acheter…Par deux fois, nous nous arrêtons et, par deux fois, nous filons dare-dare. Nous sommes tombés sur des Gypsies que nous n’avions pas détectés au premier regard. Ils prétendaient vendre le kilo 100€ ! Oui ! vous avez bien lu ! 100€ ! Qui devant mon refus, tombent à 50, puis 25 puis….Basta !!! Quand c’est comme çà, on dégage en vitesse !!!

Nous trouverons à nous approvisionner plus loin, à 2€ le kilo, vers une paysanne, assise sous un parasol, à côté de sa ferme ! J’en profiterais pour lui acheter aussi quelques légumes et fruits. Les marchés ne sont qu’hebdomadaires en Roumanie et depuis Arad, nous n’avons pas réussi à en faire un seul ! S’approvisionner en bord de route est une solution et permet de faire vivre les paysans.

dsc06045  A Prejmer, nous visitons une belle et originale église luthérienne fortifiée du XIII° siècle. L’enceinte fortifiée est large de 30 mètres. L’église tient la place centrale. Des échoppes et des logements occupent les galeries de l’enceinte sur quatre niveaux. Les logements ne sont, ni plus ni moins, que de minuscules cellules, une par famille, dans laquelle chacun s’entassait avec ses vivres en cas d’attaque. Chaque porte est numérotée et correspond à une famille. Le bétail et les charrettes étaient remisés en rez de chaussée.

Là encore, nous sommes étonnés par l’absence de normes de sécurité. Nous marchons sous des charpentes de bois, sur des planchers troués qui menacent effondrement, empruntons des escaliers branlants sans aucun garde corps !

Nous passons la nuit à Bran, au camping vampire…çà ne s’invente pas !!! Et pourquoi vampire ??? Parce que nous sommes sur les terres du Comte Dracula et que son château est voisin de 2Km !

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Praid. Prejmer

Bran. Brasov. Transylvanie

 dsc06108 3 juillet 2016.

Inutile de dire qu’ici Dracula est utilisé à toutes les sauces ! Impossible de faire un pas sans tomber sur lui !!! Un vrai piège à touristes !

Les vampires appartiennent au folklore slave depuis l’ère païenne. Un adulte qui meurt sans se confesser, un enfant sans baptême, un rituel mal exécuté et c’est le drame ! Les revenants sévissent. Il faut alors les tuer une seconde fois à l’aide d’un pieu de bois enfoncé dans le cœur !

L’ail est-il un antidote ? Des tresses ornent les portes des maisons transylvaniennes…Alors…Peut être…

Le château de Bran est-il le vrai château de Dracula ? Il est présenté comme tel en tout cas…Comme celui de Cetatea Poienari et celui de Sighisoara…

En tout cas, le château de Bran est élégant. Edifié en 1377 par des marchands pour protéger les routes commerciales, il sera rénové en 1920 par la Reine Marie pour servir de résidence d’été. Nous parcourons, au milieu d’une foule dense, les 30 pièces sur 57 ouvertes au public et les 4 niveaux. Tout est minuscule et il faut souvent jouer des coudes, y compris, et surtout, dans la salle de tortures !

Album photos Bran. Cliquez ci-dessous :

Château de Bran

dsc06193 Le thermomètre affiche 30° à midi lorsque nous arrivons à Brasov. Il s’agit de l’ancienne Kronstadt. Nous rejoignons le cœur médiéval par une petite rue. Ce centre historique est beau et renvoie à la construction de la ville par les chevaliers teutoniques. Sur le fronton de la tour du conseil, nous découvrons une sculpture figurant un arbre ceint d’une couronne. En fait, lors de la construction de la ville, une couronne aurait été découverte accrochée à un arbre ; d’où le nom de la cité : ville de la couronne.

Dans la Biserica neagra (l’église noire), nous admirons un orgue de 4 000 tuyaux ! La tour de l’église mesure 65 mètres de haut et supporte la plus lourde cloche de Roumanie : 300 Kg.

La chaleur écrasante nous pousse à reprendre la route et nous ferons étape sous les arbres du parking de Prejmer, dans des emplacements réservés « Rulote ». Nos voisines les cigognes claquent du bec dans leurs nids. Tout est calme. Deux enfants nous regardent. Le petit garçon s’enhardit et lance : «  bonjour ça va ? ». Nous lui répondons amusés. Il est si fier de ses quelques mots prononcés en français qu’il les prononce en boucle ! La petite fille, ne voulant être en reste, se lance : « Badou ; taba ? » et se sauve en riant ! Le jeu dure un moment jusqu’à ce que la pluie fasse rentrer les enfants.

Le soir, nous serons régalés d’un feu d’artifice tiré juste au dessus du camping-car !

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Brasov