8, 9 et 10 juillet 2016.
Trop c’est trop ! Ce matin, la température est déjà de 36° à 8H ! Nous partons en direction de Bucarest. La gardienne de la barrière du camping refuse de nous ouvrir au motif qu’il nous manque je ne sais quel ticket. Là….C’est plus fort que moi ! Je vide mon sac en anglais : sur la saleté du site, l’intoxication intentionnelle hier soir par le Mosquitobuster, les sanitaires dégorgeant de M….Allez savoir pourquoi ! Le ticket est devenu secondaire pour la geôlière qui ouvre la barrière !
L’arrivée à Bucarest est dantesque. La ceinture n’est qu’une chaussée à double sens, embouteillée terriblement. Nous mettrons plus de 2H à parcourir les quelques kilomètres qui nous séparaient du camping. Après avoir retenu un taxi pour le lendemain, nous lessivons le véhicule de fond en comble et goutons un repos bien mérité.
Journée mal commencée, journée mal finie ! Alors que nous vidions, au seau, et dans un bouche d’égoût, nos eaux grises ( celle de la vaisselle et de la douche), nous nous faisons copieusement engueulé par une vieille mégère à la tête hérissée de bigoudis ! Elle veut quoi encore celle-là !!! A plus de 40°, il ne faut pas nous chauffer les oreilles ! L’employé du camp arrive à la rescousse. Elle croyait que nous jetions nos WC dans la rivière !!! Il a fallu qu’on lui mette la cassette des WC sous le nez pour qu’elle comprenne sa méprise !
9 Juillet 2016
Le taxi nous emmène au Palais du Parlement. Comme le chauffeur maitrise parfaitement le français et qu’il est un amoureux de sa ville, il en profite pour nous indiquer les principaux monuments et sites à voir. Il nous explique que, comme beaucoup de ces compatriotes, il est obligé d’exercer plusieurs métiers pour s’en sortir financièrement. Il déplore la fuite des jeunes et des « cerveaux » à l’étranger : Allemagne, France, Etats-unis et s’interroge sur l’avenir de son pays et les conséquences de la corruption érigée en système d’état.
Le palais du parlement est le deuxième plus grand bâtiment du monde après le Pentagone. Pour le construire, il a fallu raser plusieurs quartiers et ériger une sorte de colline pour qu’il domine la ville. Il a fallu 400 architectes et 20 000 ouvriers. Son volume est évalué à 2 550 000 m3 pour 60 000 M2 de planchers ! Il comprend 12 étages, 1200 salles au dimension chacune d’un terrain de football ; certaines atteignent les 19 mètres sous plafond.
La visite est très encadrée et les mesures de sécurité draconiennes. Peut importe, c’est à voir au moins une fois, ne serait-ce que pour admirer le travail des maitres ouvriers qui ont oeuvré à la magnificence du site.
Nous avons ensuite exploré la vieille ville, le quartier des artisans et celui de l’université, pris une photo au KM0, là où a démarré la révolution, et bu une bière de l’ours avant de prendre un taxi pour le retour au camping, fourbus par la chaleur lourde qui règne.
10 juillet 2016.
Ce matin, c’est le musée du village de Bucarest qui retient notre faveur. En effet, quoi de plus agréable que de déambuler sous les arbres, en bord d’eau, après la chaleur d’hier. Cet éco-musée résume bien les différents types d’habitats que nous avons rencontré sur notre route. Dans le secteur des moulins, l’un d’eux présente une sorte de gros trou conique creusé dans la terre, dont les parois sont habillées de planches, le tout sous une chute d’eau. Renseignement pris, il s’agit d’une machine à laver ! Il suffit de mettre dans la cuve la laine à feutrer ou les tapis à laver. Le courant d’eau tombe en force dans le cuveau, tourbillonne en entrainant le linge et… le tour est joué ! Ingénieux !
Nous nous laissons attendrir par une belle Roumaine qui vent sa production d’oeufs peints, des authentiques en coquilles, pas en bois ! Elle nous certifie qu’ils arriveront sans dommage à Lyon ! Nous nous laissons tenter tant le prix est raisonnable. Effectivement, les œufs sont arrivés à bon port et…Intacts !!!
Le taxi du retour a tenté de nous arnaquer. La pratique est semble-t-il courante à Bucarest. Nous avons négocié la course avant de monter. Il part en sens inverse jusqu’à ce qu’on sorte le plan et qu’on suive le trajet. . Nous lui faisons remarquer qu’il prend le chemin des écoliers… « C’est plus simple par là »…Soudain, il stoppe dans une contre allée pour nous demander 50 lei pour une course qui vaut 23 !Il se tient la tête, fait mine d’être perdu, de s’être tromper et négocie une rallonge. Là c’est vite vu ! Je lui assène fermement que nous allons le guider. Oui, mais il s’est trompé dans le prix, il va être perdant ! Je lui colle mes tickets des courses précédentes sous le nez ! Ce sont ses confrères qui se sont trompés de prix ! Très bien !!! Dites ce qu’on vous doit et on descend ici ! Nous faisons mime de descendre ! Il devient raisonnable tout en tentant une petite commission. Je fais mine d’appeler le camping pour signaler la fraude ! Ouh là !!! Il retrouve la mémoire et file direct au camp ! ! Je ne paie pas un centime de plus que la veille et exige même un reçu, histoire de lui apprendre que nous ne sommes pas des perdreaux de l’année !!! Il me fait grâce de 0,5 lei !
Album photos Bucarest. Cliquez ci-dessous :