6 juin 2017 :
A 8H30, nous quittons Wien à destination de Prague alors que le thermomètre affiche déjà 30,9° ! Nous pensions filer bon train…C’était compter sans…Les autoroutes tapantes ! C’est l’horreur : du goudron ondulé tout le long. Nous avons bien pensé à acheter la vignette tchèque à la frontière par contre…Nous avons oublié…Vous verrez dans un moment !
Nous voici enfin au camping, idéalement situé face à Prague, en bord de Vltava, sur Smichov. Il faut prendre un joli petit bac pour rejoindre Mové Mesto et un tram pour le centre historique. La pluie menace ; nous décidons quand même de découvrir Prague !
Nous voici face au capitaine du bac…A ce moment là, nous réalisons… Pas de couronne tchèque …Pas de bac !!! Et des kms à pied pour rejoindre l’autre rive !
Il me semblait bien qu’on avait oublié quelque chose à la frontière…
Face à notre air contrit, le capitaine nous laisse embarquer gratuitement. Nous lui glissons quelques euros et ne réclamons pas de ticket. C’est ainsi que nous parcourons Nové Mesto en direction du centre historique à la recherche d’un distributeur. Inutile de vous dire que çà ne court pas les rues ! Nous finirons par rencontrer le précieux appareil sur la façade d’un hôtel de luxe vers l’hôtel de ville !
Le métro, construit en 1968, juste après le printemps de Prague, nous emmène prestement place Républiky en plein coeur historique. Un petit marché se tient sur la place : produits locaux, artisanat. Les commerçants sont sympas ; nous échangeons pour découvrir les produits typiques lorsqu’un déluge de pluie s’abat sur nous ! Notre tram circule au bord de la Vltava. Nous ne savons pas trop où il se trouve et nou s dirigeons à l’instinct en suivant le flot de touristes ; j’ai malgré tout le temps d’apercevoir de magnifiques façades et des devantures étincelantes de cristal !
7 juin 2017 :
Un vent glacial souffle sur Prague. Nous nous équipons en conséquence sans oublier les parapluies ! Notre première visite sera pour le pont Charles. Commandé en 1357 par Charles IV, ce pont de pierre noire était jusqu’au XIX° siècle le seul lien entre le château de Prague et la vieille ville. Nous sommes saisis par le réalisme des imposantes statues qui l’ornent. Toutes sont religieuses…Est-ce pour guider le passant sur le droit chemin lorsque le brouillard envahit la ville ?…En tout cas, les trois pauvres prisonniers sont angoissants à souhait !
L’horloge astronomique est elle aussi une merveille. Elle a été réalisée en 1410 par l’horloger du Roi et un astronome, puis perfectionnée par le maitre horloger Hanus de Ruze au XVI° siècle. Oui mais voilà….Les autorités de l’époque refusaient qu’Hanus construise un chef d’oeuvre identique. Pour être sûres de son obéissance, elles ont brûlé les yeux d’Hanus ! Méthode radicale qui appellera une vengeance de la part d’Hanus : il a détruit rageusement le mécanisme de l’horloge !!! Des siècles plus tard, un autre horloger remettra en route l’horloge…Qui subit les affres de la guerre..Et une nouvelle restauration des années plus tard !
Vers midi, les ruelles du centre historique sont quasi impraticables tant les groupes de touristes se suivent : masses de retraités, grappes d’Asiatiques…Tout ce monde bouscule, piaille, renverse les chaises et tables des terrasses en passant trop près …Nous cherchons refuge dans la plus ancienne cour de Prague: Ungelt. Même ici, nous serons envahis par les hordes ! Nous pénétrons chez Botanicus, une très ancienne apothicairerie de Prague qui cultive ses propres plantes (le jardin, proche de Prague, se visite) et confectionne crèmes et lotions. Vous n’imaginez pas le spectacle ? Un groupe d’Asiatiques remplit une masse de paniers. Les vendeuses n’arrivent pas à réapprovisionner assez vite les rayons ! Un couple trie par catégorie les produits sur la caisse ; la caissière prépare les factures Duty Free et un homme confectionne les cartons à expédier ! Du travail à la chaine !!! Horreur !
Dans Josefov, l’ambiance est calme et paisible. Ce quartier correspond à l’ancien ghetto juif. Nous souhaitions visiter l’ancien cimetière. Hélas, le billet est couplé avec l’ensemble des sites de Josefov , ce qui impose, pour les hommes entrant dans les synagogues, le port de la Kippa. Jean-Paul refusant obstinément le port de tout signe religieux quel qu’il soit…Nous avons profité des belles façades !
8 juin 2017 :
Nous voici au pied de la fameuse « maison qui danse ». Ce bâtiment, composé d’une tour de verre à la taille cintrée, à la jupe évasée et d’un immeuble à façade ondulante, évoque un couple de danseurs : Ginger Rogers et Fred Astaire !
Autres incontournables : le château et la cathédrale St Guy. A presque 10H du matin, soit une heure après l’ouverture du site, c’est la presse des grands jours ! D’interminables queues s’allongent pour pénétrer dans les édifices. Un bon conseil : venez avant l’ouverture et réservez vos billets sur le net !
Nous jetons notre dévolu sur les jardins ombragés de tilleuls plus que centenaires et tout en fleurs. La vue sur Prague est époustouflante ! Pour conserver cette ambiance, nous descendons de la colline par les jardins et atteignons le mur John Lennon. Ce mur est couverts de graffitis. Sous l’ancien régime, seul le visage de Lennon était dessiné. A chaque anniversaire de la mort du chanteur, des centaines de jeunes se regroupent ici pour lui rendre hommage. Aujourd’hui, le mur Lennon symbolise la liberté de penser.
Une petite promenade sur l’ile Kampa et voici venu le moment de quitter Prague…
Nous avons été éprouvés par la foule si dense dans les ruelles étroites. Là encore, peu de contrôles de police, à peine quelques rondes des militaires… Prague nous a séduits par la multitude de ses sites architecturaux : roman, gothique, baroque, renaissance, art nouveau, cubisme, sa lumière si particulière et ses jardins.
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