20 juin 2016.
Nous faisons constamment, parfois dans la même heure, le grand écart entre la fin du 18ème siècle et le début du 21ème. Ce Roumain se déplace avec une carriole à cheval, pourtant il téléphone avec un smartphone ! Les habitations comprennent toutes des cours closes. Y compris, les maisons au design contemporain ont un puits dans la cour. Elles avoisinent des masures délabrées.
Le tri sélectif n’a quasi pas cours.
Le travail des champs est peu mécanisé et s’effectue à la main. Je retrouve les fenaisons de mon enfance ! Peu de tracteurs sillonnent les prés. Ils sont anciens. Le cheval est omni-présent et constitue une aide précieuse. Le foin est mis à sécher à la verticale sur des séchoirs et les tas sont montés autour d’une structure qui rappelle celle d’un tipi ; ainsi le cœur de la meule reste aéré. Les troupeaux sont magnifiques : vaches et moutons essentiellement. Nous remarquons que les pâturages ne sont pas clos ; un berger et des chiens gardent les troupeaux. Beaucoup de chiens errent, éveillant notre méfiance.
Le réseau routier secondaire est dans un état déplorable et nécessite de la part du chauffeur une attention de chaque instant, d’autant que les conducteurs roumains sont les rois des chauffards !!!
Les Roumains sont prompts à rendre service, à donner un renseignement. La barrière de la langue est là ; pour autant , chacun se débrouille pour se faire comprendre. Les Roumains sont calmes, respectueux (sauf au volant) et quasi indifférents dès lors qu’on ne demande rien. Aucune curiosité malsaine les anime vis à vis de notre véhicule au design particulier. Nous stationnons facilement dans les villages et sur les sites touristiques sans être importunés. Pour le moment, nous n’avons aucune difficulté à trouver des places de stationnement au pied des sites touristiques. Bien sûr, la mendicité est présente, surtout dans les villes. Nous ne cédons pas aux demandes et opposons un « nicht » ferme et souriant.
Les Roumains se laissent photographier avec plaisir si nous leur demandons la permission et prennent la pose tout sourire.
Les normes de sécurité dans les sites touristiques ne répondent pas aux standards français : c’est le moins que l’on puisse dire.
Le tourisme est peu développé. Nous cherchons parfois longtemps les sites faute d’un panneau adéquat. Nous rencontrons beaucoup de Hollandais ou d’Allemands, peu de Français.
Pour les campings, pour le moment, grâce au site recommandé par le couple de Nantais (www.campercontact.com), nous trouvons chaussure à notre pied.
Côté nourriture, les viandes sont souvent fumées, comme les fromages. Nous achetons en bord de route et nous régalons. Au top : le miel et sa saveur « mille fleurs » si lointaine de celle de notre miel. Tout est aromatisé aux herbes de prés : orties, livèche, arroche et rumex.
Nous nous « acclimatons » et continuons notre périple avec moins d’a priori négatifs.
Reprenons notre périple.
Album photos. Roumanie, au fil de la route. Cliquez ci-dessous :