Infos camping-car :
Attention le nouveau port de Tanger est à 50 Km au Nord Est de Tanger. Nous n’avons repéré aucun bureau de change ni d’assurance dans cette douane. Aucune signalétique sur les terminaux immenses donc suivre le flot et les indications gestuelles des personnes en uniformes.
Autoroute Tanger/Larache : 81 Dh ( env 8,10€)
Nuit sur l’aire de la Comarit à Larache : 50 Dh (5€) mais gratuite si vous avez des billets Comarit ou Comanav ( à produire)
Autoroute Larache/ Kenitra : 54 Dh ( 5,4€)
A Kenitra, le camping la Chênaie n’est plus indiqué. Sortir à Kenitra Nord, aller à Kenitra centre et suivre les panneaux «Marjane». Sitôt passer sous le pont de la voie ferrée, prendre la 1ère rue à gauche, direction «conservatoire des ressources forestières». Puis toujours tout droit sur environ 2 Km.
Le récit :

Jusqu’en Espagne, le voyage s’est déroulé sous un beau soleil. Le vent fort ballotte le camping-car mais peu importe ! Les paysages sont superbes : successions d’orangers et de citronniers dont les branches ploient sous les fruits, oliviers à perte de vue qui s’étendent à flanc de coteau. Nous dormirons sur l’aire de stationnement de Narbonne la première nuit, puis à Santa Pola (Alicante) sur le port.
Pour rejoindre Algeciras, le GPS nous entraine sur une autoroute en plein coeur des terres. Le paysage est désertique, limite angoissant ; il nous rappelle certaines scènes de westerns mexicains : champs envahis de cailloux, montagnes rocheuses, végétation rare, de ci de là quelques monticules de terre qui cachent…une habitation troglodyte ! Notre autoroute nous entraine à plus de 1300 mètres d’altitude ; la vue sur les plaines est magnifique. Ces 400 Km ne nous auront rien couté : l’autoroute est gratuite contrairement à celle de la côte. Cependant, au retour, nous privilégierons la côte par crainte de mauvaises conditions de route.


A Algeciras, achat des billets chez il Signor Guttierez ! Au moment de notre passage, chose à peine croyable : il est le moins cher de tous les voyagistes. Peu importe comment ! Et le tarif indiqué sur le billet !!! Le prix est hyper compétitif et l’accueil excellent. Une bouteille de cidre et un cake nous serons offert.
Puisqu’il est encore tôt, nous décidons de faire tamponner le carnet ATA («exigé» au Sénégal pour les véhicules de + de 5 ans) à la douane du port. Nous n’avons aucune idée de sa localisation et nous suivons benoitement la file pour Tanger jusqu’à un grand parking sans trop savoir si on pourra ressortir de la zone ! Là des policiers nous ont renseignés. Oui mais… car il y a un mais ! … Nous ne trouvons que la sortie de la douane avec un gros pictogramme représentant une silhouette barrée et un panneau « prohibido ». Même sans parler espagnol, on comprend ! C’est clair ! Pleins de bonne volonté, on cherche l’entrée…on re-cherche et là… Tant pis ! On fait comme d’hab .
Tu as vu un panneau ? Non ! Tu as vu une interdiction ? Non ! Il n’y a aucune indication ? Aucune ! On entre au pas de charge…par la sortie… à l’immense stupeur d’un groupe de 6 douaniers. Grand sourire de ma part, battement de cils… «Pourriez-vous m’indiquer, je vous prie, la « adogana » ? ( au lieu de «adouna » soit dit en passant) dans un beau français correct . Ils ont été charmants, même pas fâchés de notre transgression.
A la douane par contre…C’est une autre histoire ! Un premier douanier soupire devant le fameux carnet. Une collègue arrive. Échange entre eux en espagnol…Je comprends «magnana». Comment çà «demain» ? On est là et on veut tout de suite. Grand sourire, regard plein d’espoir : «c’est bien possible aujourd’hui ? On embarque très tôt demain». La collègue décide de nous rendre ce service. Ouf ! Quand soudain…«it’s not correct !» Allons bon…Pas correct ! Et pourquoi donc ? Il manque une page au carnet : celle qui est restée à la douane de Chassieu lorsque nous avons fait validé le document. Je me lance dans une explication en anglais. Au bout de 5 «it’s not correct», lasse de mon mode «disque rayé qui rabâche», elle cède et donne le précieux coup de tampon au bon endroit. Je ne comprendrais jamais la logique douanière : s’échiner à dire qu’il y a une erreur pour finalement céder !? Il vaudrait mieux céder tout de suite. Quel gaspillage de temps et d’énergie !
Lever à 6h sous une pluie battante pour embarquer sur le ferry de 9H. Nous sommes bien placés dans la file. L’embarquement commence à 8H pour…stopper à 8H30 alors que très peu de véhicules sont à bord. On attend ! Des gens en gilets jaunes, talkies à l’oreille s’agitent puis…plus rien. Plus rien ne bouge ! C’est quoi ce bazar ???
Au bout d’une heure, ce qui semble être un responsable arrive et l’embarquement reprend dans une pagaïe monstre. Sauf que… sauf que les camping-cars n’embarqueront pas !!! Le pont abaissant du bateau est cassé donc pas de véhicules hauts à bord. Pourtant les fourgonnettes marocaines avec un chargement bien plus haut que nos véhicules entrent !!! Aucune logique !!! A 3 camping-caristes nous forçons le passage. Nada ! STOP !!! Jean-Paul «attrape » le chef…Pour lui entrer la logique en tête ? C’est foutu : il y aura un bateau vers 11H30 pour nous, le temps pour celui qui part d’opérer une rotation. Tous les camping-caristes râlent ! Encore une fois, on nous laisse sur le carreau ! Le supposé chef avance : «vous pourrez vous faire un café en attendant, ce n’est pas comme pour les voitures !» Ah ouais ! On se fâche encore…En vain ! Le bateau part à 10H30 au lieu de 9H. Sachant que la traversée dure une heure, le débarquement et embarquement à Tanger autant…. A votre avis, il sera de retour à quelle heure ce bateau ?
Pour un départ annoncé à 13 H, le bateau est arrivé à…14H30 ! Le responsable de la compagnie avait pris nos billets d’embarquement pour les changer. Il devait les rapporter mais nous ne les avons toujours pas ! Echange rapide en camping-caristes : on monte quand même à bord ! On force ! Hé !? Le chef nous fait signe d’avancer…Nous ?! …En premier ?!… Et …non seulement en premier mais il nous tend nos cartes d’embarquement ! Incroyable ! Dire qu’on pensait dormir sur le quai …


Une heure quarante plus tard, nous débarquons dans le nouveau port de Tanger, à 50 Km au nord Est de Tanger. La douane est une pagaïe monstre ! Le douanier fait garer tous les ccars sur des zébras et nous demande d’attendre. Encore !!! Au bout d’un moment, on s’approche du poste, fiche verte du véhicule et passeports en mains ! Le douanier semble ne pas nous voir : on se met systématiquement sur son passage. Puis après plusieurs volte-face, il prend nos documents et…Attendez ! …Bon on sait !!!

Une heure plus tard, nous aurons le précieux sésame pour le véhicule avec une autorisation de séjour de 6 mois. La pluie redouble ; aussi décidons nous de faire étape à Larache sur l’aire de la Comarit. Sur la nouvelle autoroute, la police est omni-présente, cachée dans des endroits improbables : bretelle de sortie, sous un pont, en plein virage ! Jean-Paul modère sa vitesse : le véhicule doit rouler à la vitesse indiquée sur le panneau de limitation…avant le panneau ! L’amende est de 700 Dh, environ 70€.
