Térézin. 12 juin 2017.

Lyon commémore, cette année, les 40 ans du procès du nazi Klaus Barbie. Particulièrement touches par les exactions des nazis, nous souhaitions visiter  et nous souvenir de cette période noire. Térézin était une ville-forteresse bâtie en 1780 en 2 parties. Son but était de protéger les habitants contre les Prussiens.

Lors de la seconde guerre mondiale, les nazis ont commencer à installer des juifs dans la ville. La grande forteresse devient un ghetto juif et la petite une prison de la gestapo. Déportés et habitants cohabitaient. La propagande nazi utilisait Térézin pour mystifier les détracteurs et parmi eux, la Croix-Rouge. Seul était affiché le bon coté de Térézin : la cohabitation, les écoles, animations culturelles, jeux d’enfants pour les Juifs. La réalité était plus sombre. Ceux qui pouvaient travailler partaient immédiatement sur les espaces de travail. Le labeur était épuisant et le travailleur en mourrait. Ceux qui n’étaient pas aptes partaient directement vers la chambre à gaz. Térézin était un camp de transit. Pour autant, la mortalité était importante tant à cause des maigres rations quotidiennes, que du dur labeur, du typhus et des « marches de la mort ». Ici fût notamment utiliser un camion chambre à gaz afin d’accélérer la destruction du peuple juif.

Un jour, il a fallu de plus en plus de place pour les déportés. Alors, les nazis ont chassé les habitants de Térézin pour installer les malheureux à leurs places, entassés serait le mot le plus exact !

Parmi eux, le poète et résistant français, Robert Desnos, qui mourut à Térézin.

Le musée du ghetto présent une belle exposition des dessins des enfants du camp de concentration et des « artistes » du ghetto. J’ai eu le malheur de dire « Danke schoen » à la caissière du musée. Elle m’a gentiment reprise, indiqué que ce mot est allemand et qu’ici on dit : « dikoui ». Leçon retenue ! Même si les habitants ont réinvesti les immeubles, que la vie jaillit de partout à Térézin, les blessures de l’histoire sont bien présentes.

Nous avons pris un énorme orage sur la tête qui nous a imposé de nous réfugier dans un restaurant. La tenancière était très sympathique même si nous sommes arrivés tous dégoulinants ! Nous avons eu du mal à nous comprendre …Nous avons en effet décidé de ne plus gaffer et de ne parler que français ou anglais.

La visite de Térézin est moins poignante que celle d’Auschwitz, peut être parce que la vie a repris ses droits…Pour autant, ni Jean-Paul ni moi ne pourrions habiter les anciennes « baraques » où les malheureux ont soufferts.

Par de belles routes secondaires à travers vallons, champs de céréales, vergers, potagers immenses et villages typiques nous avons rejoint Decin. Ici, le paysage nous fait penser au Jura…D’ailleurs, la région est surnommée la Suisse tchèque. Malheureusement, nous arrivons trop tard pour visiter la belle roseraie baroque de Decin. Tant pis…Ce sera pour une autre fois. Pour ce soir, nous dormons au bord d’un magnifique lac, bien au calme.

Album photos. Térézin. Cliquez ci-dessous :

Térézin

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