Lidice. Karlstejn. Plzen. 9 et 10 juin 2017.

Lidice est un village martyr, l’  « Oradour sur Glane » tchèque. En ce 40éme anniversaire du procès du nazi bourreau de Lyon, Klaus Barbie, nous ne pouvions que nous recueillir sur ce site. En juin 1942, un SS, Reinhard Heydrich, aurait subi un attentat. Les habitants de Lidice ont été accusés du forfait. Tous les hommes de plus de 16 ans, et une partie des femmes furent tués, soit 340 personnes. Quant aux enfants, ceux répondant aux critères aryens ont été placé dans des familles allemandes pour être « rééduqués », les autres ont été gazés. Les nazis sont allés jusqu’à déterrer les morts du cimetière pour effacer non seulement les habitations mais aussi la mémoire des habitants.

Il ne reste du village que la forme de l’église et quelques tombes. Des statues, des monuments commémoratifs et des bosquets perpétuent la mémoire de ce lieu. Le site est beau, paisible à souhait et prête à l’apaisement.

Pour atteindre le château de Karlstejn, un des châteaux les plus spectaculaire de Bohême, nous avions le choix entre les charrettes attelées et nos jambes pour parcourir les 2 Kms et la pente à 15 %. Le château est perché en nid d’aigle sur un éperon rocheux ! Nous avons choisi…nos pieds ! Nous voici enfin dans l’enceinte. Hélas, le guide est imposé pour la visite du site et la prochaine visite disponible se déroulera dans 1H30…En tchèque uniquement ! Seules 12 personnes sont acceptées en même temps dans les pièces. Tant pis ! Nous réservons quand même et en profitons pour déjeuner et glaner des informations sur le château.

Il fut édifié entre 1348 et 1356 pour Charles IV qui souhaitait y déposer les joyaux de la couronne et des objets religieux. Les femmes n’étaient pas admises dans le château ! Il semblerait que la forteresse ait subi de grands dommages pendant la guerre de 30 ans. Violet le Duc a été chargé de la reconstruction et …Du coup… Il a modifié l’édifice !

Le guide est jeune et…dépourvu d’humour ! Interdiction de faire des photos ! Quelles dureté sur son visage pour rappeler la consigne aux récalcitrants ! D’abord à une touriste qui n’a rien trouvé de mieux que déclencher le flash de son appareil ! Ensuite à un homme qui a brandi son smartphone ! Rien de tel pour déclencher ma désobéissance et…Eh bien ! Recadrage pour moi aussi !!! Pour les photos ?…Vous n’y êtes pas du tout ! Pour avoir marché sur les tomettes de la chapelle au lieu de rester sur le tapis rouge ! Le pire…Le guide s’égosillait en tchèque et comme je ne réagissais pas..;il a été obligé de venir me parler en…Anglais ! Mon sang n’a fait qu’un tour ! Je lui ai rappelé qu’il n’avait donné aucune consigne ! Et Pan sur le bec !

Ici encore, nous trouvons les pièces petites par rapport aux châteaux français. Les portes ont une drôle de forme qui nous fait penser aux contour du squelette : un carré pour la tête, élargi de deux carrés pour les épaules. Charles IV détestait le château car les portes n’étaient pas assez hautes : 1,72 m alors que le roi mesurait 1,84 m, ce qui l’obligeait à courber l’échine pour passer !

La chapelle de la Vierge-Marie a conservé son magnifique plafond peint d’anges. Les murs sont ornés de peintures au badigeon. Le clou du spectacle est la chapelle Sainte Croix. Les murs sont recouverts de pierres semi-précieuses entourées d’or ; la voûte est couverte d’or elle aussi.

En route pour Plzen, nous nous perdons dans une déviation privée de panneaux indicateurs ! Nous voici à travers des villages, des prés, des forêts et des vallons sans aucune idée de notre direction. La carte Michelin ne mentionne aucun des villages traversés ! La carte IGN plus précise reste…Imprécise ! Reste la National Geografic…Et là …PFFF ! C’est écrit vraiment petit…En tchèque…Eureka ! Tout y est !

Nous atteignons sans encombre Plzen et la brasserie Pilsner Urquell ! Ici, la visite a lieu en anglais et une brochure en français nous est remise ! Le bonheur ! La Pilsner est l’un des rares produits originaux existants encore. Elle est brassée sur le site depuis 1842 et la méthode n’a pas changée : du malt, du houblon, 90 % d’eau de grande qualité et des levures. L’eau est chauffée à 600° avant de traverser le mélange malt/houblon/levure. Le processus de «distillation » est fait 3 fois. Puis le breuvage est mis en fût ouverts pour fermenter ; une « croûte » se forme à la surface. Le stockage a lieu dans les souterrains de la brasserie, d’anciennes mines, à la température idéale de…7° et à l’hygrométrie de plus de…80 % ! C’est ici que nous avons dégusté la bière directement tirée du fût !

Comment déguster une bière ? Voici la recette :

Regarder : la couleur doit être dorée, presque ambrée,

Faire tourner la chope : pour libérer les effluves aromatiques

Sentir : l’odeur doit être douce et agréable

Goûter : la bière doit envelopper la langue, vous laisser un léger pétillement en bouche dès la 1ere gorgée.

Après une nuit sous un déluge de pluie, en bord du lac d’Ostende, nous reprenons la route de Plzen pour visiter le centre ville aux maison peintes et faire notre marché. Pour la petite histoire, Plzen a été la dernière ville d’Europe libérée le 6 mai 1945 par le Général Patton. Nous avons acheté un curieux fromage coloré roulé en bûche et ornés de dessins et un autre tout rond, comme une galette, dont chaque quart est de couleur différente…Vraissemblablement enduit d’épices différentes. On vous en dira plus quand on aura goûté !

Album photos. Lidice. Karlstejn. Plzen. Cliquez ci-dessous :

Lidice. Karlstejn. Plzen.

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