Obidos était à l’origine un oppidum romain, d’où le nom de la ville. Cette ville a un charme médiéval indéniable avec ses impressionnantes murailles et ces ruelles en pente. Nous grimpons sur le chemin de ronde : aucun garde corps nous protège d’une éventuelle chute, et, si vous êtes sujet au vertige…Autant vous abstenir !!!!
En descendant du rempart, nous pénétrons dans une belle église baroque et…Stupéfaction ! L ‘église abrite désormais une librairie ! Nous déambulerons sous le charme d’Obidos…qui se remplit de plus en plus de touristes déversés par cars entiers…Filons !
Nous voulons faire halte un peu plus longtemps à Péniche, pour parcourir cette presquîle soit à pied, soit en louant un vélo. Nous comptons aussi nous rendre sur l’île Berlenga qui abrite une impressionnante colonie d’oiseaux. Notre point de bivouac est parfait : bord de falaise, vue dégagée sur l’océan.
Nous partons donc à la découverte de la flore sous un vent violent ! Une bonne heure de balade dans les embruns…
Puis il est temps d’organiser notre activité de demain. Nous sommes à à peine 1 Km de la ville. Nous cherchons le centre-ville, l’office de tourisme et pourquoi pas un loueur de vélos…Pas par ici…Pas par là…Dans cette rue encore moins…Et bien sûr, personne n’est dehors ou alors…Personne ne parle français….Aucun panneau indicateur nous permettant d’estimer la taille de Péniche et la direction du centre….Ne voulant pas déplacer le camping-car, nous abandonnons la partie pour aujourd’hui et profitons de notre après-midi de repos ! On verra demain…
Album photos. Obidos. Cliquez ci-dessous :
Hier soir, nous avons scruté la carte Michelin…Une route de 2 Km traverse la presqu’île. Elle part presque en face du chemin du terre qui conduit à notre bivouac. On devrait trouver sans problème…Soudain…Est-ce un effet de l’apéro ?…Le mode « blaireau » se désactive et nous activons le GPS…Pourquoi n’y avons nous pas pensé plus tôt ! Le quartier des pêcheurs est face à nous et en prenant tout droit, la citadelle est au bout de la rue.
Nous voici donc ce matin, tous guillerets. Le temps gris ne nous inquiète pas outre mesure. Nous parcourons le quartier des pêcheurs en alternant une ruelle à droite, une autre à gauche, enfilant une impasse, puis un cul de sac et, au bout d’un moment…
« Au fait…Hier… On avait décidé de prendre tout droit pour aller en ville…Tout droit, c’est par où maintenant ? »
Et bien sûr, le seul passant que nous trouvons ne parle que portugais et ne comprend rien à notre « baragouin ». Et inévitablement, l’un veut aller par là et l’autre par ici. Je me fie au château d’eau et emporte la manche !
Nous voici le long de la muraille d’enceinte. Jean-Paul m’alerte : « il pleut au fond et çà vient vite ». Je n’y prête pas garde et ….Le déluge s’abat sur nous : glacial, implacable, impitoyable même ! Nous nous réfugions sous une devanture et patientons…Longtemps ! A la faveur d’une accalmie, nous fonçons vers le marché en quête d’un parapluie…Hélas…En vain…Un bar ! Entrons…Ah non ! C’est trop enfumé !!! Tiens un magasin de sport…Les vendeuses comprennent notre demande (Vu notre allure de rats mouillés, c’était facile!). Elles nous envoie « au chinèse », un peu plus loin. Ah bon ?!?…Et jackpot !!!! Il s’agit d’une grande surface tenue par des Asiatiques. Véritable caverne d’Ali Baba, elle regorge de produits et articles en tout genre, à des prix défiant toute concurrence. Par exemple, Jean-Paul a acheté une connexion HDMI pour le satellite à 3,50€ contre 16€ en France ! Les parapluies à 8,50€ sont d’une super qualité ! Alors, si vous êtes au Portugal, poussez donc la porte d’un « chinois » .
Ainsi équipés, nous parcourons la forteresse, témoignage de l’importance stratégique de Péniche, le port et enfin le cœur de ville à la recherche de la fête de l’artisanat annoncée dans le Routard.
Raté ! L’office du tourisme nous confirme qu’elle a eu lieu le week-end dernier ! Etant dans le berceau de la dentelle au fuseau, les « rendas », nous pensions visiter des ateliers. Raté aussi ! La seule dentelière rencontrée restera de marbre.
Album photos. Peniche. Cliquez ci-dessous :
Le lendemain, un soleil radieux est de retour. Le vent souffle du large et la houle est puissante ; les surfeurs seront ravis. Nous rejoignons Ericeira par la route côtière. Après le monastère de Thibaès et le parc de Buçaco, Ericeira est notre gros coup de cœur. Certes, encore un fois, nous avons du mal à trouver le centre-ville. Il faut passer la barre d’immeubles de la station balnéaire…Encore faut-il le faire dans le bon sens…Ce qui ne sera pas notre cas !
Le charme de cette ville de pêcheurs est indéniables, avec ses maisons blanches et bleues, sa place nationale ombragée, la promenade en belvédère dominant les falaises et surtout…La poissonnière du marché ! En tenue locale, grande gueule à souhait, elle se prête volontiers au jeu des photos tout en haranguant le chalant ! Grand moment !!!!
C’est bien à regret que nous quittons l’harmonieuse Ericeira pour rejoindre Sintra.
Ville thermale, accrochée à la montagne, ses villas rivalisent avec les palais mais aussi les immeubles délabrés à souhait ! Nous aurons du mal à nous garer tant Sintra attire les foules. Très tôt, les rois portugais, l’aristocratie et la haute bourgeoisie ont été attirés par ce site protégé par une serra culminant à plus de 500 mètres d’altitude.
Après le vide-grenier, nous dirigeons nos pas vers le miradouro et la casa Piriquita en empruntant des ruelles escarpées aux pavés glissant à souhait… La foule est dense dans les ruelles…PFFF…çà braille de partout ! Quel contraste avec Ericeira.
Il faut trouver la Casa Piriquita, j’y tiens ! C’est ici et nulle part ailleurs, que sont fabriquées « à l’ancienne » les queijadas et les travesseiros ! Je scrute les sacs en plastique de la foule et telle le Petit Poucet, remonte le flot de sac en sac…Enfin, nous voici dans ce temple de la gourmandise.
Les travesseiros sont des rouleaux de pâte feuilletée fourrés à la pâte d’amande et les queijadas des gâteaux au fromage blanc parfumés à la cannelle.
Trop rebutés par la foule et les files d’attente, nous ne visiterons pas le Palàcio National, ni le Palàcio de Pena…Tant pis !
C’est ainsi que nous avons rejoins le camping de Lisbonne où nous goûtons un peu de repos avant de nous lancer à la découverte de cette capitale.
Album photos. Ericeira. Sintra. Cliquez ci-dessous :