25 et 26 juillet 2019. Durrës. Djivaka. Karavasta.

25 juillet 2019. Durrës. Karavasta.

30° à 9H.

Festival de musiques hier soir à Krujë ! Et du coup…Circulation intense sur la route en bas du camping une bonne partie de la nuit. Le propriétaire se confond en excuses même si je lui explique qu’il n’y est pour rien.

Il fait 30 ° ce matin à 8h30 à 600 mètres d’altitude !

Nous visitons un peu Durrës. Il faut chercher les sites…Et comme nous n’avons payé le parking que pour une heure, que la chaleur nous accable, nous renonçons à trouver les forum et bains romains.

Nous rejoignons la lagune de Karavasta pour, selon le Petit Futé, nous régaler, dans ce parc naturel préservé, de toutes sortes d’espèces d’oiseaux dont les pélicans frisés.

Nous trouvons, par pur hasard, un camping sans prétention où le gérant nous choisit la meilleure place, à l’ombre, au calme. Les cigales nous assourdissent. (camping Piccolo Paradiso : N 40°58’27.9’’ E 19°28’46.0’’)

En fin d’après-midi nous partons sur le bord du lagon voir les oiseaux. Bilan : des crabes, une mouette et une aigrette, des tonnes de détritus en tout genre, des paillotes, du béton ! Où est la réserve vantée par le Petit Futé ??? Il n’y a pas mis les roues depuis quelle année ???

Demain matin nous irons à la maison du parc pour en savoir plus…Parce que la balade en barque pour voir les oiseaux…C’était une idée sympa.

Pas de wifi au camping. En cherchant bien…Celui du « resort » voisin est libre : je me connecte dessus sans hésitation !

26 juillet. Djivaka. Karavasta

Hier impossible de trouver des informations sur les postes d’observation des oiseaux.

Aujourd’hui, c’est à pied que nous avons rejoint la maison du parc afin d’en savoir plus. Si vous venez dans le lagon de Karavasta, c’est ici qu’il faut se renseigner et nulle part ailleurs, y compris sur la balade en barque ! L’accueil est de 1er ordre : assuré par 3 pélicans frisés ! Nous qui les avons tant cherchés hier !

Les guides nous emmènent à travers la pinède admirer le lagon puis nous montons à la tour d’observation pour un tour d’horizon.

Nous parcourons ensuite le « resort » proche du camping, faisons quelques courses et admirons l’ingénieux ralentisseur albanais : un cordage en travers de la route ! Nous avons connu plus cassant sur les SH (routes nationales) albanaises ! De retour au camping « picolo paradiso » (un peu pompeux comme nom mais bon…), le gardien nous offre une bière et nous tentons d’échanger. Nous comprenons qu’après une carrière de chauffeur de car à l’international, il a trouvé ce boulot pour vivre. Ses 3 enfants sont en Allemagne. Il semble qu’il y ait une problème de visa, sans que nous comprenions bien lequel, pour qu’il puisse voir ses enfants. Quel agréable moment ! Par contre, quand nous lui annonçons notre intention d’admirer le coucher de soleil sur le lac ce soir…Il a une drôle de mimique…Pas sûre que ce soit une bonne idée…Nous renoncerons donc.

Conseil du jour :  « si l’Albanais te déconseille une action, obéis. Si tu ne sais pas pourquoi, lui le sait même s’il ne ta le dit pas ! »

Cet après-midi, c’est repos, lessive, tri des photos et tentative de rédaction d’un article pour le blog. Il faut dire que je me « ponte » sur le wifi du ressort voisin…D’où les coupures réseau !

Album photos. Cliquez : Durrës. Djivaka. Karavasta

27 juillet 2019. Monastère Ardenice. Berat.

27 juillet 2019 . Monastère Ardenice.

25,6° à 8H

Nous cherchons notre route en arrivant à Ardenice. Nous nous garons devant un hôtel restaurant et je descends du véhicule. Une femme, me voyant arriver, se « sauve » vers les tréfonds du restaurant. Je la suis tout sourire, mais la peur (oui.. LA peur et pas la crainte) est inscrite dans son regard. J’insiste d’une voix douce et avec le sourire. Elle se détend tout en restant méfiante…Manastary ? Ouf mot magique ! Manastéry !!! Elle sourit cette fois et se répand en explications !

Visite très agréable du monastère d’Ardenice ! Bien sûr, des mendiants occupent la montée à la porte du lieu saint. Les billets ? Ah non…Pas de billet ! Il faut acheter une publication par personne pour 0,91€ pièce.  Je couvre mes cheveux avec ma fouta au grand étonnement d’un autre couple de Français.  Pour le moment, aucune tenue ne nous est imposée dans les édifices religieux ; on prend les devants par respect.

Le monastère, construit en 1280, serait le plus beau monument orthodoxe d’Albanie et aurait abrité les noces de Skanderberg, héros national,en 1451 . Il abriterait le plus vieux texte en langue albanaise. Nous avons vu les photos… Les fresques murales sont magnifiques. Le « guide » nous autorise une photo par personne, soit 2 par couple, sans flash. Pendant ce temps, il sort de l’église…Comme çà il n’a rien vu et sa conscience est tranquille.

Il nous explique aussi que les plus belles icônes ont été « enlevées, cassées par les communistes » ! Nous n’en saurons pas plus.

Nous voici à Berat,  la ville aux 1000 fenêtres. L’influence ottomane est très marquée. C’est à pied, par une montée à plus de 10%, et une température indécente, que nous avons rejoins la citadelle. Elle est habitée.  Les maisons et ruelles sont typiques. Nous nous sommes régalés d’un plat traditionnel au restaurant Onufri après la visite du musée du même nom. Onufri est un célèbre peintre albanais, le 1er grand peintre albanais, à qui la peinture doit un « rouge » très particulier : un rouge brillant teinté de pigments roses. C’est le seul a avoir osé le rose dans les peintures très codifiées des icônes. On sait très peu de chose sur lui si ce n’est qu’il est à l’origine d’un style et d’une école renommés.

Autre personnage célèbre : Ali Pacha, un Ottoman, qui s’est emparé de la ville au dix neuvième siècle. Il utilisait le poison, la terreur et la diplomatie pour régner.

La campagne ici est très belle, plus entretenue que les villes. Les oliveraies très nombreuses avoisinent les grandes serres de production et les champs de maïs.  Après un achat épique de pêches en bordure de route, nous avons reçu en cadeau des poires. La vendeuse m’a mis 4 kg de pêches là où je n’en souhaitais qu’un. Impossible de l’arrêter ! Au pire, on fera de la compote ! En revanche, c’est la 3ème fois que les Albanais nous offrent de la nourriture ou une boisson en signe de bienvenue. Nous bivouaquons ce soir sur le parking du site archéologique Apollonia. Il fait 38° à 17h.

Album photos. Cliquez : Monastère Ardenice. Berat.

28 et 29 juillet 2019. Orikum. Col Llogara. Ksamil.

28 juillet 2019. Route cotière Orikum.

Vlora la balnéaire…  Nous voulions voir la rue du célèbre lyonnais Justin Godart en bons Lyonnais que nous sommes mais nous avons renoncé à cause de travaux importants en centre ville rendant le stationnement impossible et du vent de sable.

C’est donc par la route côtière qui nous fait penser à notre Riviera entre les embouteillages, les transats, les parasols et les hôtels de luxe, nous atteignons Orikum et le camper park « fish house ». Quel Accueil !!!  Un endroit chaleureux!

Le patron, prénommé Colombo, nous fait goûter son raki maison. Nous discutons en italien et inévitablement vient LA question : «  Mais pourquoi les Français ne viennent pas ? Pourquoi les Français ne nous aiment pas ? Nous ne sommes pas tous des mafieux ! » Délicate réponse… Nous expliquons de l’Albanie est loin et qu’il faut beaucoup de temps pour venir, que le rejet vient de la méconnaissance des Albanais qui pourtant sont accueillants et que, hélas, il existe des mafias dans tous les pays.

Examen réussi ! Et une tournée de raki en plus ! Une !!! Il faut fêter l’ouverture !!! …Et la bonne réponse ?!?!?

Nous profitons de la mer et nous commandons le poisson de sa pêche du jour pour notre menu du soir. De gros nuages menaçants cachent le col de Llogora,  notre destination de demain… Ce soir, un déluge de pluie s’abat sur nous.

Album photos. Cliquez : Vlora. Orikum

29 juillet 2019. Col de Llogara. Ksamil

30° à 8 H

Super repas de poissons hier soir.

Déjà 30° à 8h ce matin! Nous achetons de l’huile d’olive albanaise sur conseil de Colombo. Je choisis 2 bouteilles en verre les pensant plus résistantes que le plastique. Arrivée au camping-car, un léger choc entre les 2 et… Patatrac ! L’une d’elle se brise ! Heureusement dans le sac à courses. Mais quand même…L’huile a giclé ! Et badigeonné la porte de la cellule !!!

Un bon nettoyage plus tard, nous voici partis pour le col de Lloagara qui se cache dans le brouillard. Le thermomètre affiche une agréable température de 21° à 10h. La maison du parc nous déconseille toute randonnée aujourd’hui et demain à cause de la météo.  Dommage…

Nous empruntons donc une route de corniche jusqu’à Ksamil. Malheureusement, il nous sera impossible de visiter le vieux village de Geparo à cause de la chaleur et de difficulté à garer notre Exsis. Par contre, nous avons vu l’ancienne base de sous- marins. D’après certains récits, elle aurait aussi servi de prisons pour les enfants utilisés dans le cadre d’un trafic d’organe. Sale réputation !

La route était entourée de montagnes arides d’un côté et d’oliviers de l’autre. La Riviera albanaise est belle pourtant nous remarquons la pauvreté des bergers dans les collines.

L’accueil au camping de Ksamil est super ! Café late glacé et mousseux à souhait, bonbons épicés, bouteille d’eau glacée.

Ce n’est qu’une fois la température tombée que nous avons visité la cité balnéaire… Dont nous vous livrons quelques clichés pris en centre-ville. Ici, le gouvernement s’est fâché contre les constructions illégales et en a cassé plus de 200…Dont il reste les squelettes.. En plus des immeubles inachevés…Qui vraissemblablement resteront en l’état !

Demain Butrint en bus…. Dès l’aube!

Album photos. Cliquez : Llogara. Ksamil.

30 juillet 2019. Butrint.

Butrint : Notre plus beau site visité pour le moment ! Qu’il est agréable de marcher sous les eucalyptus et les lauriers-sauce ! Vestiges grecs, romains, byzantins et vénitiens occupent le lieu. Mais aussi pour qui sait regarder calmement : tortues et crapauds au bain.

Hélas, les vestiges sont peu protégés à part un sol en mosaïque recouvert de sable.

Au quatrième siècle avant JC, Butrint était un lieu de culte, un port important sur la route principale de la mer Adriatique. Au cinquième siècle, Butrint devient un centre épiscopal. Puis la ville périclite pour n’être plus qu’un petit village de pêcheurs au 19éme siècle et finalement abandonnée au profit de Ksamil.

Cet endroit a inspiré Virgile, Racine et Eugène Delacroix. Nous vous livrons la description qu’en fit Cicéron au 1er siècle avant J.-C. : « l’endroit le plus tranquille, le plus agréable et le plus frais du monde » en tout cas, pour nous, ce n’est que vérité en ce qui concerne l’Albanie.

Nous musarderons encore demain à Ksamil avant de mettre cap au Nord- Est.

Album photos. Cliquez : Butrint.

1 août 2019. St Nicolas Mesopotam. Syri i Kalkër. Gjirokaster.

1 aout 2019 : Monastère St Nicolas de Mésopotam.

31° à 8H30

Quelle nuit ! Pas le moindre souffle d’air, chaleur étouffante et MAAF en forme !!! MAAF ? Vous ne connaissez pas : Mosquitos Albanian Air Force ! Et côté force…Rien à redire ! Ils sont performants !!!

Hier soir, nous avons échangé des sourire avec une belle grand-mère, au visage buriné, toute chenue et vêtue de noir qui allait et venait sur la terrasse. Et ce matin, c’est un porte-clé « tour Eiffel » que nous avons offert à la propriétaire du camping en remerciements de ses bons soins. Quelle émotion dans son regard ! Quelle tristesse dans le notre de quitter cette dame si accueillante !

Nous quittons Ksamil à 9h. Il fait déjà plus de 30°. Le monastère St Nicolas de Mésopotam est hélas en ruines. Le gardien nous accompagne, soucieux de bien nous accueillir, montrer des merveilles insoupçonnées et partager son désarroi. Il nous explique tristement que malgré le classement Unesco les travaux n’avancent pas et tout le site s’abime. Nous compatissons et partageons sa tristesse.

Album photos. Cliquez : St Nicolas de Mésopotam

Pour rejoindre Syri i Kalkër, l’oeil bleu, la piste est longue de 2km. Le site vaut le détour. Il s’agit d’une résurgence naturelle d’un bleu-vert glacial. L’eau remonte en légères bulles d’une température maximale de 8°: un choc pour les jambes mais le bonheur!!!

Il n’existe aucun explication scientifique valable pour ce phénomène…

Album photos. Cliquez : Syri i Kalkër

Puis nous nous engageons sur une belle route à flanc de montagne pour rejoindre la vallée parallèle : celle de Gjirokastër.

Sur la ligne de crête : un bel étal ! Arrêtes toi ! Nous sommes friants de ce genre d’échoppe et celle-ci propose du miel et de…L’huile !!! C’est bien mal nous connaître que de penser que nous allions abandonner l’idée de ramener de l’huile d’olive ! Le jeune commerçant est étonné de voir des Français et engage une conversation dans un sabir mêlant l’anglais, l’allemand, l’italien. Nous lui répondons de la même façon en ajoutant les images du Gépalémo ! Il nous « impose » une dégustation et c’est les bras chargés de bons produits que nous reprenons la route !

A Gjirokastër, nous nous garons sur un « camping » tout nouveau. Le jeune gardien nous fait les honneurs des installations, à l’albanaise…C’est à dire que dans les toilettes, vous avez une pièce regroupant le wc, le lavabo, le pommeau de douche…Et le bac à douche ? Pas besoin ! Il suffit d’une bonde sur le sol carrelé et le tour est joué ! Nous expliquons notre souhait de nous rendre dans la vieille ville à pied. Il nous répond : «  be careful ! Next crossroad.. ! » Son geste de la main est explicite ! Au prochain carrefour, des voleurs !…Il en faut plus pour nous décourager et c’est d’un pas vigoureux que nous partons ! Nous traversons la bande de « roms voleurs », habitant le bidonville en contre-bas de la chaussée sans encombre.

La vieille ville ottomane de Gjirokastër est en cours de rénovation. Elle sera très belle dans quelques temps, toute en camaieu de gris ! La citadelle austère domine la vallée du Drino. Les kulles, maisons sans fenêtre au rez de chaussée et percées de meurtrières renforcent ce sentiment d’autérité.

Gjirokastër a abrité deux personnages célèbres : le dictateur Enver Hoxa et le romancier Ismaël Kadaré. Le premier a transformé la vieille ville en musée à ciel ouvert ( en détruisant cependant une partie du patrimoine) et le second chante ses vertus dans ses romans !

A Gjirokastër, nous avons trouvé du véritable artisanat albanais. Ici, pour l’achat de serviettes dont j’ai reconnu la facture manuelle, la marchande m’offre un napperon. Là, le vieux sculpteur sur bois et sa femme expliquent, en italien, qu’ils sont parmi les derniers à pratiquer cet art. Je leur achète une cuillère qui est aussitôt gravée à mon nom, admire un gratte-dos à la forme ergonomique…Une demie heure plus tard, prise de remord de n’avoir pas acheté cet objet, je retourne à la boutique. Le premier regard est inquiet : «  y a-t-il un souci avec la vente ? »…Face à mon sourire, et au gratte-dos que je prends, voilà les deux vieillards rassurés, tout sourire et…Je serais embrassée sur les 2 joues et récompensée d’un bonbon pour la peine ! Quelle chaleur !!!

Album photos. Cliquez : Gjirokastër

4 août 2019. Korçë.

4 aout 2019. Korçë

Déjà 36° à l’ombre des arbres à 9H !

De nouveau la SH 75 défoncée avec cette fois de la tôle ondulée sur des kms. Nous comprenons pourquoi de Permet à Erseke nous n’avons vu ni bus ni camion! Impraticable pour autre chose qu’un véhicule court! Notre Exsis a réussi brillamment l’épreuve.

Des vestiges de guerre subsistent un peu partout. Nous traversons une région de montagne certes mais de pastoralisme et de grands vergers. Le paysage est magnifique et nous en prenons plein les yeux !!!

Surprise!… Émotion!!! …20 kms au sud de Kamenica une superbe 3 voies nous emmène à Korçë, ville propre, coquette et sereine.

Korçë laisse une place de choix aux piétons avec de grandes artères piétonnes, de larges trottoirs ombragés d’arbres. Elle est aussi la capitale de bière avec la plus grande marque de bière locale : la Korça !

Nous visitons la cathédrale orthodoxe où se déroule un baptême, flânons dans l’ancien quartier du bazar en complète reconversion et rénovation pour ensuite visiter la mosquée Merahori. Cette dernière, construite en 1494 à l’emplacement d’une église orthodoxe, est dédiée à un gouverneur ottoman, Illyas Bey qui se faisait appeler mirahor ( général de cavalerie), d’où le nom de la mosquée.

Les fresques à l’intérieur sont belles, la clarté et la fraicheur agréable. Nous apprécions longuement. En face, une curieuse tour de l’horloge est érigée. Nous n’aurons pas plus d’information sur elle.

Nous dirigeons ensuite nos pas vers le plus beau du pays : le musée d’art médiéval à la collection unique icônes dont celles d’Onufri. Moderne, il ressemble à un gros cube avec une lourde porte en acier..Porte fermée !…Pourtant, les horaires indiquent que c’est ouvert ! Jean-Paul, par un geste réflexe, sonne …Sonne…Sonne ! Et là ! Oh…Une dame vient ouvrir ! Pas contente du tout la dame ! Avec un grand sourire, nous demandons si le musée et ouvert et si nous pouvons visiter. Elle aquièce toujours aussi peu aimable et nous assène : « Photos interdites » … Toujours sans aucun sourire et sur un air revêche…

Attend un peu ma vieille !!! Tu me connais mal !

Les salles du musée ont des noms évocateurs : Salle d’Or, balcon blanc, labyrinthe noir, salon rouge, salle blanche et noire. Il contient des merveilles donc une magnifique et importante collection des icônes d’Onufri. Admire avec nous les oranges, rose et ce fameux rouge « brillant » d’Onufri dont le secret est malheureusement perdu à jamais !

Ah oui ! L’interdiction de photographier ! Oh ben…Nous sommes seuls dans les salles. Les caméras sont bien visibles… Donc en tenant correctement contre ma poitrine, mon iphone et en le déclenchant du pouce sans viser… çà le fait ! Il a cetes fallu recadrer et redresser certains clichés… pas grave ! D’autant que la boutique du musée ne vend aucun ouvrage sur l’oeuvre d’Onufri ! Et puis, ma désobéissance répond à l’accueil trop revêche de l’hôtesse !

Ce soir nous campons sur le terrain de la Vila Verde ; les fils nous ont fait gravir la colline derrière la maison. Quelle vue magnifique!!! Merci les jeunes ! Et merci google translate pour communiquer !

Au retour, le plus jeune de nos accompagnateurs ramasse un bouteille en verre dans le rue, devant le portail de Vila Verte. Il obtient nos félicitations….Jusqu’à ce qu’il… jette la bouteille au fossé ! Consternation !!! Nous tentons une gentille explication sur le bien fondé de mettre plutôt à la poubelle qu’au caniveau. Réponse : mais on ne voit plus la bouteille !!!

Ensuite après le dîner, nous avons été invité et avons échangé juste fort tard dans la nuit autour du Raki, de notre eau de vie de poire et de vin albanais. Quel agréable moment de partage à Vila Verde !

Album photos. Cliquez : Korçë

5 août 2019. Voskopojë. Lin.

5 aout 2019. Voskopojë.

28° à 9H

Une belle route de montagne nous conduit à Voskopojë, la ville aux 3 orthographes différentes : Voskopoja (albanais), Moscopole (Aroumain) et Moschopolis (grec) ;

A 1200 mètres d’altitude, ce principal centre aroumain est très coquet, paisible et plein de charme. Il fait bon parcourir les rues à la recherche des églises dont hélas beaucoup sont fermées pour cause de vandalisme. Toutes sont ornées de fresques des plus grands peintres albanais. Le pôpe qui détient les clés était occupé à un baptême sinon il aurait fait le nécessaire pour l’ouverture des sites. Il parle très bien français. Alors que les photos sont autorisées, au moment où je photographie les fresques du déambulatoire extérieur, il m’admoneste : les photos sont interdites ! Incompréhensible …Et comme il a filé au fin fond de son église, je reste sur ma faim!

Certaines églises ressemblent à s’y méprendre à des maisons fortes !

Album photos. Cliquez : Voskopojë

En repartant, nous nous arrêtons dans un mini market et j’ai acheté le chapeau de paille des paysannes de la région. La commerçante était à la fois très surprise et très amusée. Nous avons ensuite rejoins Bequze ou Bquze par une superbe route pour faire étape au camping Erlin !

Tout au long de notre route, nous rencontrons des ânes tirant des charrettes chargés de de foin. La fenaison bat son plein. Sur le bord de la route, beaucoup d’étals proposent de beaux fruits et légumes : oignons, tomates, ail, miel, huile, fruits murs ou secs… La région regorge d’exploitations.

Une piste bien étroite et bordée d’arbustes épineux conduit au camping Erlin. Passera ? Passera pas ? Avec mille précautions pour la robe de notre Exsis, nous parvenons au camping d’ailleurs assez bien équipé.

Par contre, impossible d’avoir des informations sur le chemin de randonnée qui conduit au typique village de pêcheurs de Lin. D’après le réceptionniste, il faut prendre la voie rapide sur au moins 600 mètres ! Là , on refuse catégoriquement d’aller à pied sur cette route ! Trop de chauffards 8 Pas envie de risquer un accident !

En observant bien sur google earth, un chemin d’exploitation rurale longe la voie rapide à travers champs. Nous voici partis pour 3 h de vadrouille enchanteresse! Le village est très beau, authentique.

Nous échangeons des saluts avec les habitants qui nous proposent même, gratuitement, une ballade en barque sur le lac Ohrid que nous déclinons car nous voulons rentrer par le sentier côtier.

Nous avons, en effet, réussi à le dénicher tout au bout du village ! Quel plaisir de le suivre ! Il est fléché rouge et blanc comme un GR et permet des vues magnifiques sur le lac et les jardins.

Sauf qu’à un moment donné, nous avons perdu le fléchage. Un ancien nous a fait couper par une colline à travers des exploitations. On lui a montré le camping sur le smartphone, il a fait un grand geste du bras en disant : « CHTO ! CHTO ! ». On a supposé que c’était par là …Avec bonheur …Et succès !

Nous avons croisé les bergers qui emmenaient leurs troupeaux au pré. Chacun se salue, échange un sourire… Quelle belle journée!

Album photos. Cliquez : Lin

6 et 7 août 2019. Tirana.

6 Aout 2019. Tirana

23,5° à 9 H

Une mauvaise nuit à cause des concertos canins une bonne partie de la nuit!

Nous partons tôt pour Elbasan que, à notre grand regret, nous ne pourrons pas visiter: impossible de se garer dans un rayon de 3kms autour du centre.

Depuis Lin, nous suivons une voie ferrée toute rouillée et aux installations bien délabrées. Nous la remarquons d’autant plus que c’est la première que nous voyons depuis notre entrée en Albanie. Fonctionne-t-elle toujours ? Pourquoi est-elle si délabrée ? …Nous avons eu les réponses le soir même en regardant l’émission « Des trains pas comme les autres : Albanie ». Décourageant !

A notre grande stupeur, un étal de fruits et légumes est installé sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute qui conduit à Tirana !

Trouver l’hôtel Baron à Tirana a été épique ! Le GPS nous emmène à proximité et soudain perd le point ! Pas de panneau indicateur de cette hôtel ! J’essaie avec le smartphone….Nous virons et tournons autour du lieu. En plus, il y a le feu vers la station service.. Et là soudain, à travers l’écran de fumée …Un porche métallique…Hôtel Baron !

L’accueil a été top, rassurant…Le feu va finir… Enfin… Il est à coté de nous, et tout proche de la station service où trônent de gigantesques bonbonnes de gaz.

L’hôtesse s’empresse de nous indiquer, plan à l’appui, toutes les visites possibles à Tirana. Quand je lui demande où se situe le Blloku, le quartier qui abritait pendant 30 ans l’élite politique et était complètement fermé à la population, la jeune femme a eu un mouvement de recul et de frayeur ! Elle n’était pourtant pas née à la chute de la dictature. Gentiment, je lui explique que je comprends sa peur et souhaite juste qu’elle me le montre du bout de son stylo sur la carte ! Ceci en dit long sur ce qu’ont vécu les Albanais et sur l’histoire des familles.

Après 4,7 km de marche à pied, nous voici en plein centre de Tirana la ville colorée. La grande mosquée est fermée pour travaux, l’autre aussi.

L’Opéra héberge une exposition Léonard de Vinci. Au fronton, du musée national d’histoire, une belle mosaïque représente l’élan du peuple albanais vers son indépendance et son identité. Commandée par Enver Hoxha, elle est l’oeuvre la plus célèbre de la période communiste albanaise.

Nous escaladons la tour de l’horloge pour un beau tour d’horizon de la ville, de ses places et de ses façades colorées.

La tristement célèbre maison des feuilles, QG de la terrible Sigurimi, nous attend. Durant la période communiste, la Sigurimi a organisé l’espionnage des citoyens albanais. La technique reposait sur le « renseignement humain » : délation, chantage, tortures, écoutes… Au fil des salles sont présentés tous les matériels performants de l’époque pour les enregistrements, écoutes à distance, interception du courrier, photographie… La maison de feuilles dirigeait 26 centres régionaux. Très peu d’agents suffisaient à surveiller, questionner, terroriser l’ensemble de la population.

A la maison des feuilles, les caméras suivent le visiteur à chaque instant, les photos sont interdites… Pourtant…En jouant sur l’angle mort…

Le retour à l’hôtel se fera en bus. Reste à deviner où est l’arrêt …Rappelez vous aucun ne sont matérialisés ! Y compris à Tirana ! Après bien des questionnements, nous grimpons à bord d’un bus, indiquons notre arrêt de descente au caissier qui gentiment, à chaque arrêt, nous dit « pas encore » en français. Et voilà que je le stupéfie ! … Voilà la station service ! On descend là ! Selon lui c’est la 1ère fois qu’un touriste trouve l’arrêt seul !

7 aout 2019. Tirana

Journée entière à Tirana la colorée, la moderne l’ancienne, la guerrière, la patriote ! Tirana est très contrastée. Pour mieux nous séduire. En plein centre-ville les immeubles modernes avoisinent les immeubles en ruine. La richesse côtoie l’externe pauvreté. Nous commençons par le beau marché Pazari I Ri, puis traversons les maisons ottomanes Toptani, rejoignons le parc Rinia tout en travaux, le Blloku, quartier qui était réservé à l’élite politique, interdit à la population et hautement gardé. Il est encore bien garni de caméras et gardes en tout genre! Ce n’est pourtant pas là que je me ferais rappeler à l’ordre mais dans la cathédrale S-T Paul où j’ai osé une photo!

Près du Parc Rinia, le long de la rue Myslym Shyri et dans le quartier alentour, dans les renfoncements de portes et les descentes d’escaliers, des personnes âgées vendent des fruits ou des légumes. Le quartier abrite des bidonvilles. Nous sommes loin du luxe du quartier Toptani !

La pyramide est en ruine, alors qu’elle était un centre culturel international, tout comme l’étrange monument tout proche… En hommage à des martyrs… Mais lesquels ???

Nous assistons à une drôle de scène. Deux touristes se sont assis sur un banc à l’ombre des feuillus…Un homme âgé arrive et leur fait signe de partir… Les touristes ne bougent pas. L’homme insiste gentiment mais fermement… Les touristes s’étonnent. Echange… Puis ils suivent l’homme sur un autre banc… Nous contournons le lieu pour essayer de comprendre et là…Bien cachée derrière la haie… Une guérite avec un militaire armé !

« Si un Albanais te dis de faire quelque chose, obéis. Si tu ne sais pas pourquoi lui le sait !

Retour au vieux pont des tanneurs, un des rares vestiges de la période ottomane restant à Tirana, et déjeuner copieux sous les arbres à proximité avant de repartir dans la ville.

Tirana, pour une capitale, nous a semblé paisible, calme, agréable à parcourir à pied. 

De nouveau nous prenons un bus pour rentrer à l’Hotel Baron. « Ah Français ! Bonjour ! » Eh oui, nous retrouvons le même caissier à bord du bus…Qui se met à raconter à tous les passagers que…nous sommes capable de trouver notre arrêt de descente ! Il est jovial et enjoué. Et peut être bien qu’il a ouvert des paris avec les passagers : les Français trouveront-ils leur arrêt ? Quand je l’indique, c’est une explosion de joie sur son visage et dans le bus… Donc il y avait sûrement pari ! Il nous donne une énorme accolade à la descente et nous gratifie d’un «  Français ! Bravo ! Orevoir ! »  Tonitruant.

En guise de devoir du soir, nous cherchons une route à peu près roulante pour Fierzë sans passer par le Kosovo…Pas simple du tout ! D’autant que notre amie Sonja vient de nous adresser un message nous exhortant à la prudence : 2 touristes suisses ont été assassinés à la frontière du Kosovo… Sonja , on t’a promis de ne pas mettre les roues au Kosovo et on tiendra promesse…Même si çà nous complique singulièrement la route !

Album photos. Cliquez : Tirana

8 août 2019. Püke.

8 août 2019. Püke.

23° à 9H

Quelques bouchons à la sortie de Tirana et déjà la température qui grimpe. Pour remercier la jeune fille de l’hôtel de sa gentillesse et de sa prévenance vis à vis de nous, nous lui offrons un porte-clé tour Eiffel. La voici émue et toute rougissante. La patronne arrivant sur ces entre-faits, je lui ne offre un aussi : pas de jalouse ! Et puis, quel plaisir de les voir émerveillées comme des enfants au pied du sapin de noël ! Je ne pensais qu’un petit objet comme çà puisse causer autant d’émotions !

Nous avons choisi de prendre la A1 pour rejoindre Kukes puis revenir sur Füshe Arrezi par la SH 5.  Nous suivons tes recommandations Sonja : pas de passage au Kosovo !

Nous pensions sortir de la A1 à Kolsh… Pas de sortie dans notre sens donc on se retrouve à Kükes pour faire demi-tour! Nous tournons un peu en rond faute de panneau et espérons que nous éviterons la frontière kossovarde….Ouf ! On s’en sort !

C’est ainsi que nous décidons de rejoindre Püke pour sa brasserie artisanale qui se visite et son association Agropuka. Les paysages sont grandioses et il y a peu, très peu de trafic sur la SH5. Las! Après Qäfe Mal ça se gâte vraiment. La route est abîmée jusqu’à devenir inexistante! On doit descendre dans les bandes de terre quasi 1 mètre plus bas que le goudron et remonter d’autant en espérant que la terre soit sèche mais suffisamment tassée pour nous porter… Sinon… C’est plantage assuré! Une bonne bière pour pousser la poussière de la route ne se refuse pas! Nous voici à Pukë où la SH s’arrête en pleine zone piétonne… !?!?!..

On contourne par la droite la ville et on tombe par hasard sur le panneau de l’auberge Hani Ipërparim Laçit qui annonce camping. On y va. On demande au patron. No problem! Il fait déplacer plusieurs 4×4 de ses clients pour nous garer à la place d’honneur dans sa minuscule cour-parking! Sous la caméra et l’enceinte audio qui tonitrue ! Alors là ! …Pour le calme, c’est raté !

Goutons la bière pour patienter …Quelle bière! Artisanale! Gouleyante! Fabriquée ici avec l’eau de la source qui est potable et très très fraiche à la fontaine !

Et quel repas maison ! Le tout à 10€ pour 2! Beau site en plus! Un hâvre de paix dont nous profitons sans compter !

En guise de cage d’ours, citée dans le Petit Futé, avec l’ours à l’intérieur, nous découvrons une cage d’amour ! Il s’agit d’une sorte de grande gloriette, recouverte de fleurs, dans laquelle les amoureux se cachent pour échanger secrets et mots doux hors des yeux et des oreilles de la famille ! Pas très futé le Petit Futé !

C’est à pied que nous allons à Püke, en longeant le lac. Nous ne trouverons jamais l’Agropuka. A l’adresse indiquée par Le Petit Futé trône désormais un…Commissariat !

Le soir, le patron a baissé la musique et dès que nous avons éteint les lumières dans l’Exsis, il a tout arrêté. Peut être que l’hospitalité albanaise veut que l’hôte soit distrait par de la musique tout au long de son séjour….

Demain, on repart en sens inverse, par le « gaz » pour rejoindre Fierzë et attendre notre bac après-demain.

Album photos. Cliquez : Püke

10 août 2019. Lac de Koman.

10 Aout 2019. Lac de Koman

24° à 8 H

Un grand moment hier soir et un plantage en beauté. Un Albanais demande à un jeune Français de l’aider à sortir son bateau du lac de Fierzë car le jeune homme dispose d’un Land Rover.

William attèle la remorque à son land, recule et Vlan! …La remorque s’enlise dans la vase. Le Land tente le tout pour le tout pour sortir la remorque et se plante côté gauche !

Son copain, Stéphane, lui aussi équipé d’un Land, le sort. L’opération sauvetage de la remorque reprend… Ils réussissent à la sortir du dévers à la nuit, chargent le bateau dessus. Les 2 Land sont attelés en « batterie » Ils tirent… Tirent… Tirent… Le bateau bouge de 10 cm avant un nouveau plantage en plein dévers ! Il fait trop nuit pour continuer.

Ce n’est que ce matin vers 6 heures que remorque et bateau seront hors de l’eau.

En tout cas : chapeau les jeunes !

Jeunes avec qui nous avons lié des liens et échangé. Le 1er équipage est constitué de William et Cécile ; leur site internet et page facebook se nomment : retour du monde :  https://www.retourdumonde.fr

Le second équipage est constitué de Stéphane et Yulia. Leur page facebook et chaine YouTube se nomment : Kinomadland : https://youtu.be/hyfS_qf52EQ

Embarquer sur le mini Ferry du lac de Koman était coton : marche arrière sur gravier glissant, devers, faux niveau… Jean-Paul s’en sort super bien avec juste une petite aide du gars du Ferry. Heureusement qu’on avait la réservation et prévenu l’équipe d’embarquement… Qui nous oubliait! On s’est donc imposés…Quasi de force parce que …De toute façon, la seule consigne qui nous était donnée était : «wait » ! Ah oui ! Mais là tu vois mon gars…Le ferry est quasi plein de voitures du pays … Alors, je m’attends plus !..Backchich ??? Ah non ! Pas question ! J’ai réservé et payé le prix !!! Et qui n’est pas donné qui plus est au vu des « installations » !

C’est décidé ! Je me mets au pilotage de l’embarquement…Au culot ! …Oubliant totalement les copains en Land…Qui prennent la route et me saluent de loin ! Flûte, j’ai oublié de demander leurs coordonnées !!!

Jean-Paul s’est glissé devant un Land qui reculait pour embarquer. J’ai gèré la manoeuvre d’approche dans le dévers avant que le préposé réagisse et prenne le relais ! … En proposant de prendre le volant de l’Exsis ! … L’oeil courroucé de Jean-Paul a suffit à le décourager ! Tu nous prenais pour qui ??? Routes en Exsis ne s’en laisse pas compter !Et pas question de toucher le volant de l’Exsis !!!

Ceci dit, l’embarquement de la caravane qui a suivi était encore plus sportif ! C’est un Albanais qui a pris le volant de la voiture ! Plusieurs ont aidé à riper la caravane… C’est quelque chose le ferry du lac de Koman !

Bienvenue en Albanie!

Superbe traversée : on se serait cru dans un fjord ! La température est agréable sur le pont ! Toutes sortes d’embarcations naviguent sur le lac ! A flanc des monts plongeant dans le lac, des habitations, des fermes certainement difficiles à ravitailler …

Débarquer est tout aussi délicat… Même en marche avant! Il faut prendre la pente en gravier à 20%, très étroite, éviter les piétons, voitures stationnées anarchiquement, prendre les planchettes (pourquoi pas de la cagette ?!?!?) qui compensent le faux niveau, tenir bon le volant quand le véhicule saute littéralement… Eviter les voitures en stationnement du fait de cette projection du véhicule ( n a eu chaud sur ce coup là) …Et s’engouffrer dans le tunnel presque à ange droit !

Le préposé à l’embarquement à Koman a engagé la conversation quand nous attention l’ordre de débarquer… Il est étonné de la dextérité de Jean-Paul…Un vrai chauffeur albanais (Ah non alors ! J’y veille !!!). Je lui offre un porte-clé tour Eiffel en souvenir quand son collègue, qui n’a participé à rien, lui chipe ! Voilà notre préposé bien marri ! Allez tiens, il m’en reste une …Couleur argent au lieu de tricolore. Eh bien ! Vous savez quoi ? Le « fainéant » est venu négocier un porte-clé argent. Désolée gars, c’est le dernier ! Et ton collègue, il a bossé, pas toi !

Nous voici au camping Natura. Il fait 50° dehors sous les arbres ! Les neurones fondent !

Remarquez l’Hotel et le restaurant du même nom construit sous le pont à même le pont! Le pavement du pont sert de toit au restaurant et aux chambres de l’hôtel. On voit passer les voitures au-dessus à travers les plafonds fendus. Nous pensons à la catastrophe du Pont Morandi à Gênes. Le propriétaire est aux petits soins et nous fait les honneurs du lieu au demeurant agréable. La piscine ! Un beau cuveau de béton rempli d’eau avec un énorme tronc jeté dedans pour en sortir… Ah là…Non merci ! L’eau est jaunasse et pue l’urine…

Le patron avoue qu’il n’a jamais fait aussi chaud en Albanie que cette année et que du coup, la piscine …Un peu tournée, la piscine !!!

La différence d’entretien entre les douches femmes et les douches hommes démontrent, s’il en est besoin, le statut de la femme en Albanie. Du côté des hommes, tout est bien propret, pas de carrelage ou de miroir cassé, pas de fil électrique dénudé pour l’éclairage traversant la pièce de douche…Contrairement au côté femme qui est délabré au possible même si tout est propre… Que faire ? J’ai peur du fil électrique dénudé et de la poire d’éclairage au dessus de la douche…Désolée…Déformation professionnelle… Déjà que chaque camion qui passe au-dessus fait tomber de la poussière dans la salle d’eau…

Et puis, après tout : je ne suis pas un sous-produit de la société. Je suis française, fière de l’être et égale de l’homme ! … Me voici donc, sous les regards ébahis par tant de hardiesse des Albanais, dans la salle d’eau des hommes dont je cadenasse la porte….

Ah …Le jet d’eau agréable sur ma crinière ! Ah… La belle pression de l’eau ! Ah….AAAAHHHHH ! Jean-Paul, entendant mon hurlement, se précipite : « tout va bien ? » « L’eau pue la pisse!!! » «  Non, laisse couler. C’est juste ce qui stagne dans dans le tuyaux. Laisse couler » …3 minutes après….Je jaillis de la douche à peine roulée dans une serviette : «  Me laver à la pisse ! Hors de question !!! C’est de la pisse qui sort je te dis !!! » Quel bonheur de retrouver le coin douche de l’Exsis et de me récurer …Au nettoyant multi-usage ! Il faut bien çà pour me désinfecter de cette péripétie !

A 20H, la température sera encore de 35’5° à 19h 50 sous les arbres. Dans un quart d’heure il fera nuit noire. Le jour se lèvera vers 5H et la température grimpera vers 7 H !

Album photos. Cliquez : Lac de Koman